Dans un tournant surprenant des événements, Red Bull semble avoir émergé victorieux suite à un changement de règle en Formule 1. La réaction rapide de la FIA pour mettre fin à la résurgence des astuces de mini-DRS, observées lors des tests de pré-saison de la Formule 1, a été accueillie favorablement par l’équipe, qui avait auparavant été le maître des ailes flexibles durant l’ère des anciennes règles.
Red Bull a ressenti le coup de la lenteur de la FIA à réglementer les ailes avant flexibles jusqu’au milieu de la saison, surtout alors qu’elle avait perdu son avantage dans ce domaine au profit d’autres équipes. Le directeur technique de l’équipe, Pierre Wache, a été franc à ce sujet lors d’une interview hivernale avec The Race. Il a exprimé son inquiétude quant au fait que l’avantage de l’équipe durant l’ère de l’effet de sol avait été diminué en raison de l’exploitation des ailes flexibles par ses rivaux. Red Bull avait précédemment pu équilibrer sa voiture sans recourir à des astuces d’élasticité aérodynamique, un exploit désormais éclipsé par la poussée agressive de McLaren, Mercedes et Ferrari sur le front des ailes flexibles.
Les commentaires de Wache mettent en lumière la position de Red Bull. L’équipe est clairement d’avis que tout ce qui peut freiner les gains de leurs rivaux grâce aux ailes flexibles sera bénéfique, particulièrement alors qu’ils s’efforcent de rattraper une voiture McLaren dominante. Une source de l’équipe a confirmé : « Plus les ailes deviennent rigides, mieux c’est pour nous. »
Alors que Red Bull se dirige vers le Grand Prix de Chine ce week-end, l’équipe est optimiste après un début de saison plus fort que prévu en Australie. Ils sont également encouragés par le fait que certaines des tactiques de leurs rivaux ont été limitées. Cependant, l’ampleur de leurs gains issus de ce changement de règle soudain reste à déterminer.
Historiquement, les équipes de F1 ont été conscientes que les règlements techniques permettent à la FIA d’intensifier les tests de déflexion de la carrosserie s’il y a des soupçons de manipulations des ailes flexibles. La FIA a exercé ce droit fréquemment au fil des ans. Le changement rapide actuel des tests de charge de l’aile arrière pour le Grand Prix de Chine, annoncé avec seulement cinq jours de préavis, reflète la préoccupation sérieuse de la FIA concernant la réémergence du problème du ‘mini DRS’.
La décision de la FIA d’agir immédiatement après Melbourne, en réduisant la tolérance de mouvement de l’espace de fente dans son test de 2 mm à 0,75 mm pour le GP de Chine, et à 0,5 mm par la suite, obligera les équipes à soit renforcer leurs ailes, soit abandonner les conceptions qui exploitent le phénomène du ‘mini DRS’.
Bien qu’il soit compris que le changement de règle ne cible pas une équipe spécifique, l’impact sera probablement ressenti par tous. La simple existence d’ailes arrière flexibles implique que les équipes cherchaient à en tirer profit. Un mini-DRS fonctionnant bien peut réduire la traînée sur la ligne droite, augmentant la vitesse de pointe pour un meilleur temps au tour, et permettant plus d’appui à l’arrière pour de meilleures vitesses en virage et une meilleure gestion des pneus. Dans une saison où la différence entre les voitures peut être de quelques centièmes de seconde, même des modifications marginales de performance peuvent affecter les résultats et potentiellement influencer l’issue des positions de pole, des victoires, et même du championnat.
Enfin, Wache a été clair sur sa conviction que la FIA a été trop clémente avec les ailes flexibles. Il a soutenu que les changements de l’aile avant à venir pour l’Espagne auraient dû être mis en œuvre au début de la saison, un avis partagé par son équipe. Bien que Red Bull n’ait pas résolu le problème de l’aile avant flexible aussi tôt qu’elle le souhaitait, elle sera certainement satisfaite que toute manipulation des ailes arrière ait été stoppée lors de la deuxième course.