Alors que la poussière retombe sur une saison de Formule 1 2024 palpitante qui a vu Max Verstappen remporter son quatrième championnat des pilotes consécutif et McLaren décrocher la couronne des constructeurs, les tensions demeurent élevées dans le paddock. Les récentes accusations de Verstappen concernant un « biais britannique » dans le sport—soulignées lors de sa victoire à Vegas—ont suscité des réactions mitigées, l’ancien pilote de F1 Juan Pablo Montoya offrant sa propre critique acerbe.
En s’adressant à Instant Casino, Montoya a fait écho aux sentiments de Verstappen tout en abordant des préoccupations plus larges concernant la gouvernance de la FIA et son impact sur le sport.
Le débat sur le ‘biais britannique’
Montoya a soutenu les affirmations de Verstappen, citant un apparent favoritisme dans les commentaires en langue anglaise et la couverture médiatique. Il a attiré l’attention sur les différences dans la manière dont les erreurs des pilotes sont présentées en fonction de leur nationalité :
“Lorsque Lando [Norris] fait une erreur, les commentateurs la présentent comme rare ou comme une anomalie. Mais quand Checo [Perez] sort de la piste, la réaction immédiate est de blâmer son talent ou de suggérer qu’il n’a pas sa place en F1. Quand Max a parlé d’avoir le ‘mauvais passeport’, je pouvais comprendre cela.”
Les commentaires de Montoya s’alignent sur la critique continue de Verstappen concernant ce qu’il perçoit comme une attention médiatique britannique excessive sur des talents locaux comme Norris, en particulier lors des moments clés de la bataille pour le championnat.
Incohérences dans la gestion de la FIA
Montoya a également critiqué la gouvernance de la FIA sous la présidence de Mohammed Ben Sulayem, suggérant que des biais historiques et une gestion incohérente ont terni la réputation du sport :
“Si la FIA ne vous aime pas, vous êtes plus susceptible de faire face à des pénalités—même si vous êtes innocent. C’est une réputation qui vous colle à la peau, qu’elle soit juste ou non.”
Il a établi des parallèles entre les pénalités en F1 et les stigmates sociaux, comparant le traitement de certains pilotes à des récidivistes jugés sur des erreurs passées.
Sur les normes de conduite et la GPDA
Montoya a critiqué le comportement des pilotes et l’Association des pilotes de Grand Prix (GPDA) pour les incohérences dans l’application des règles qu’ils ont contribué à façonner :
“Les règles sont claires—si vous êtes côte à côte à l’apex, vous partagez la route. Pourtant, les pilotes continuent à repousser les limites, et les pénalités suivent. Mais n’oublions pas : les pilotes ont participé à la rédaction de ces règles. S’ils se plaignent maintenant, cela soulève la question—pourquoi ?”
Il a souligné la perception de certains pilotes, comme Kevin Magnussen, comme étant trop agressifs. Montoya a noté qu’en dépit d’une amélioration de l’application des règles, les réputations de conduite dangereuse précèdent souvent le pilote, créant un cycle de surveillance et de pénalités.
Sur les Frustrations de Verstappen
Le conflit de Verstappen avec la FIA et les médias en 2024 ne concernait pas seulement les pénalités sur la piste, mais découlait également de frustrations plus larges concernant la gouvernance du sport. Montoya a reconnu la tension entre Verstappen et la FIA, mais a remis en question la légitimité des plaintes des pilotes concernant les pénalités et la gouvernance :
“Les pilotes se sentent manqués de respect, mais les pénalités existent pour une raison. Si vous faites une erreur, vous en subissez les conséquences. Ce n’est pas parfait, mais la constance s’améliore.”
Regard vers l’Avenir
Alors que Verstappen et Norris se préparent pour une autre bataille de championnat probable en 2025, les observations de Montoya soulignent les défis persistants dans la gouvernance de la F1 et la narration médiatique. Sa critique des incohérences de la FIA et du rôle de la GPDA dans l’élaboration des règles met en lumière les complexités de la gestion d’un sport qui équilibre une compétition féroce avec une surveillance mondiale.
Montoya a laissé les fans et les analystes avec une dernière pensée provocante :
“Si les pilotes participent à la prise de décision pour l’équité dans le sport, alors pourquoi se plaignent-ils lorsque les règles sont appliquées ?”
Les commentaires préparent le terrain pour un débat plus approfondi alors que la Formule 1 cherche à affiner son approche de l’équité, de la gouvernance et de la perception de biais à l’approche d’une nouvelle saison.