Ferrari, qui a récemment engagé un pilote de Formule 1 qui aura 40 ans lorsqu’il arrivera, vient de voir son protégé de 18 ans livrer une impressionnante performance de dernière minute dans la voiture de Carlos Sainz, le même siège que Lewis Hamilton occupera l’année prochaine.
Le moment de la performance d’Ollie Bearman coïncidant avec une séance de qualification difficile pour Hamilton au Grand Prix d’Arabie Saoudite est simplement l’une de ces coïncidences gênantes qui se produisent de temps en temps en sport automobile.
Hamilton a réussi à se qualifier pour le Q3, assurant le 10e temps le plus rapide en Q2, tandis que Bearman, qui était le 11e plus rapide en Q2, n’a pas réussi. Cependant, la différence entre leurs temps était de seulement 0,036 seconde. Si Bearman n’avait pas un peu dépassé le virage 22 lors de son premier tour, le forçant à essayer un autre tour avec des pneus usés, leurs positions auraient été inversées.
Il est évident que la voiture de Mercedes ne se comporte pas aussi bien que celle de Ferrari sur le rapide circuit de Jeddah. Malgré cela, Hamilton rencontre des difficultés particulières, comme le souligne son retard de 0,16 seconde sur son coéquipier George Russell, qui a été régulièrement plus rapide chez Mercedes tout au long du week-end.
En réalité, la différence de classement entre Hamilton et Russell est quelque peu trompeuse. Russell n’a pas pu terminer son tour avec des pneus neufs en Q3 en raison d’une erreur, mais même avec des pneus usés, il était 0,16 seconde plus rapide que Hamilton avec des pneus neufs. Les équipes et Pirelli estiment que la différence de temps au tour due au choix des pneus était d’environ 0,2 seconde.
Cette différence d’un quart de seconde entre Hamilton et Russell est la plus proche qu’ils ont été tout au long du week-end. Lors des FP2, l’écart était encore plus important. Cela reflète une situation similaire à l’année dernière, lorsque Hamilton s’était qualifié 0,4 seconde plus lentement. Bien que Hamilton ait été rapide sur ce circuit par le passé, c’était en 2021, lorsqu’il avait une voiture Mercedes compétitive. La Mercedes actuelle, avec son manque de stabilité à l’arrière sous ces réglementations, n’inspire pas confiance à Hamilton lorsqu’il affronte les sections ultra-rapides de la piste.
Hamilton a exprimé ses préoccupations concernant le rebond de la voiture, qui a été difficile à résoudre malgré les divers changements de configuration. Il a essayé un aileron arrière avec plus d’appui, mais même avec cette configuration, il reste derrière Russell d’environ 0,3 seconde. Les changements de configuration pour la qualification incluaient un retour à l’aileron arrière d’origine avec moins d’appui, mais le problème de rebond persistait.
Dans les virages 6/7/8, Hamilton perd un temps significatif par rapport à la Red Bull de Max Verstappen et à la Ferrari de Charles Leclerc. Alors que Verstappen et Leclerc peuvent prendre ces virages pied au plancher, Hamilton est limité à 62% de l’accélérateur, ce qui se traduit par une vitesse plus basse de 155mph par rapport aux 166mph de la Red Bull et de la Ferrari.
Cependant, la perte de temps de Hamilton par rapport à Russell n’est pas principalement dans ces virages ultra-rapides, mais plutôt dans les zones de freinage menant aux virages plus serrés. Dans les virages 1, 2, 13, 15 et 22, Hamilton freine plus tôt que Russell, mais parvient à conserver plus de vitesse en sortie. Cependant, Russell gagne plus de temps au freinage que Hamilton n’en gagne en sortie, ce qui se traduit par un avantage de 0,16 seconde pour Russell. Il convient de noter que Russell a réalisé cette différence de temps avec des pneus usagés, tandis qu’Hamilton avait des pneus neufs.
Il est clair que Hamilton n’est pas aussi à l’aise que Russell pour amener la voiture à la limite dans les zones de freinage. Ce manque de confiance peut être dû aux nombreuses modifications de configuration que Hamilton a apportées par rapport à l’approche axée de Russell sur la maximisation du potentiel de la voiture.
Après s’être qualifié en septième et huitième positions, avec Russell à plus de 0,8 seconde de la pole position de Verstappen et à 0,5 seconde de la Ferrari de Leclerc, le patron d’équipe Toto Wolff a reconnu les défis auxquels ses pilotes sont confrontés. Il a mentionné que Russell aurait pu se battre pour une place en deuxième ligne, mais a perdu le contrôle de la voiture, tandis que Hamilton n’a pas reçu les retours attendus de la voiture.
Alors que la huitième place n’est pas idéale pour Hamilton, cela aurait pu être pire si le novice de 18 ans avait mieux performé que lui et assuré une place en Q3 dans la Ferrari. Cela aurait soulevé encore plus de préoccupations pour Hamilton.
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