Lewis Hamilton a presque tout conquis dans le monde de la Formule 1. Sept titres mondiaux, une carrière record, et une emprise de fer sur l’ère moderne du sport. Mais maintenant, il se lance dans un défi qui pourrait définir son héritage : un passage chez Ferrari.
La transition de Mercedes à Maranello a envoyé des ondes de choc à travers le monde de la F1, mais alors que les fans rêvent d’une fin de conte de fées en rouge Ferrari, les experts avertissent que l’adaptation de Hamilton ne sera pas un long fleuve tranquille. Pourrait-il faire face aux mêmes difficultés qui ont déraillé Daniel Ricciardo chez McLaren ?
La lutte de Hamilton pour désapprendre les habitudes de Mercedes
Après 356 départs propulsés par un moteur Mercedes, Hamilton subit maintenant une transformation complète pour s’adapter à l’écosystème unique de Ferrari. La Scuderia n’a pas perdu de temps pour l’immerger dans leur philosophie, utilisant des sessions de simulateur à Maranello pour effacer systématiquement les processus ancrés qu’il a suivis depuis 2013.
Mais comme l’avertit l’ancien pilote de simulateur de Mercedes, Anthony Davidson, aucune préparation ne peut garantir le succès.
« Nous l’avons déjà vu. Certains pilotes ne parviennent tout simplement jamais à s’adapter aux commandes d’une nouvelle équipe, que ce soit les pédales, la direction ou les caractéristiques de freinage. Ricciardo n’a jamais trouvé son rythme avec le système de freinage de McLaren, et cela lui a coûté sa place. Kimi Raikkonen a eu des difficultés avec la direction de Ferrari en 2007 par rapport à ses années chez McLaren. Parfois, peu importe à quel point vous travaillez dur, cela ne semble jamais être chez vous. »
Pour Hamilton, la plus grande préoccupation est sa technique de freinage. Son style de freinage agressif et tardif a déjà causé des problèmes avec les voitures à effet de sol actuelles. En 2024, cela a contribué à une défaite 19-5 en qualification contre George Russell, malgré les deux victoires en course de Hamilton. Si le réglage de Ferrari ne correspond pas à ses forces, pourrait-il subir un sort similaire à celui du désastre de Ricciardo chez McLaren ?
Les premiers tests de Ferrari offrent de l’espoir—mais cela durera-t-il ?
Malgré le scepticisme, les premiers rapports d’Italie suggèrent que Hamilton s’installe bien. Selon Gazzetta dello Sport, le Britannique a donné des retours positifs sur la SF-23 de Ferrari, rapportant des « bonnes sensations » et louant le comportement de la voiture.
Des initiés affirment que Hamilton a même trouvé la voiture de Ferrari plus intuitive que la Mercedes imprévisible avec laquelle il a eu des difficultés en 2022-2024. Et lors de son premier test à Fiorano, la pilote de course italienne Vicky Piria a noté que Hamilton ne se contentait pas de s’habituer à sa nouvelle machine—il était déjà en train d’expérimenter.
« Même dans des conditions humides et froides, il ajustait l’E-Diff, modifiait l’équilibre de freinage, testait différents réglages. Il ne faisait pas que des tours d’installation ; il travaillait activement à se sentir à l’aise. C’est du Lewis classique—il s’adapte rapidement. »
Le compte à rebours pour l’Australie—Hamilton peut-il défier l’histoire ?
Avec seulement quelques semaines avant l’ouverture de la saison 2025 en Australie, les enjeux n’ont jamais été aussi élevés. Ferrari n’a pas remporté de titre depuis 2007, et Hamilton sait qu’il lui reste peu de temps pour sécuriser sa huitième couronne. S’il s’harmonise bien avec la voiture, le partenariat de rêve pourrait enfin offrir à Ferrari son retour tant attendu vers la gloire.
Mais si les fantômes de Ricciardo et d’autres transferts en difficulté le hantent, ce mouvement pourrait se transformer en le chapitre le plus frustrant de sa carrière. Hamilton s’épanouira-t-il dans le rouge de Ferrari, ou sera-ce le plus grand défi de sa carrière légendaire ?
Nous sommes sur le point de le découvrir.