La bataille continue de Lewis Hamilton avec la Mercedes W15 s’est poursuivie lors du Grand Prix du Qatar, alors que le septuple champion du monde de Formule 1 a réalisé une qualification décevante en sixième position—à plus de quatre dixièmes de son coéquipier George Russell, qui a hérité de la pole après la pénalité de Max Verstappen. Malgré ce revers, le patron de Mercedes, Toto Wolff, reste convaincu que les difficultés de Hamilton proviennent de la génération actuelle de voitures de F1 plutôt que d’un déclin de ses capacités.
Les difficultés de Hamilton : un défi de toute la saison
Hamilton, le pilote le plus titré en qualifications de l’histoire de la F1 avec 103 poles, a affronté une bataille difficile tout au long de 2024. Les statistiques en tête-à-tête contre Russell racontent une histoire sobre, avec le jeune Britannique menant 18-5 lors des séances de qualification. Alors que Russell a réussi à tirer parti de la compétitivité sporadique de Mercedes—convertissant la pole en victoire à Las Vegas et héritant de la pole au Qatar—Hamilton a été laissé à se débattre avec une voiture qui ne convient pas à son style de conduite.
Après avoir qualifié en sixième position au Qatar, Hamilton a été franc sur ses difficultés. “Je suis lent en général,” a-t-il déclaré, faisant écho à ses frustrations des courses récentes. Pourtant, il reste confiant dans ses capacités, affirmant : “Il n’y a aucun doute dans mon esprit que j’ai encore ce qu’il faut.”
Wolff défend Hamilton : Blâmer les limitations de la W15
Toto Wolff a publiquement soutenu Hamilton, rejetant toute notion selon laquelle le pilote vétéran aurait perdu sa vitesse. Au contraire, Wolff a souligné les caractéristiques spécifiques des voitures à effet de sol introduites dans cette ère de la F1, suggérant qu’elles entrent en conflit avec le style de conduite de Hamilton, qui privilégie le freinage tardif et la vitesse d’entrée élevée.
“C’est juste cette génération de voitures, en particulier comment la voiture est maintenant,” a expliqué Wolff. “Lewis est un freinage tardif, il garde beaucoup de vitesse dans les virages, et la voiture ne le supporte pas. On peut le voir essayer d’extraire des performances intellectuellement, mais ce n’est pas son style naturel.”
Wolff a reconnu la frustration de Hamilton mais a loué son esprit d’équipe. “Il est très orienté vers l’équipe, ne se plaint pas beaucoup, mais il n’est pas content de la voiture. Nous devons lui donner une machine qui corresponde à son style de conduite.”
Une histoire de deux coéquipiers
Tandis que Hamilton a du mal à s’adapter, Russell a prospéré dans les caractéristiques de la W15, tirant parti de ses forces pour surpasser son illustre coéquipier en qualifications. La capacité de Russell à extraire de la vitesse de la voiture était évidente au Qatar, où il a failli battre le temps de pole initial de Verstappen avant que la pénalité du pilote Red Bull ne lui accorde la première place.
Les difficultés de Hamilton en qualifications contrastent fortement avec ses performances le jour de la course. Juste la semaine dernière à Las Vegas, il a remonté le peloton pour compléter un 1-2 pour Mercedes, montrant sa capacité à extraire chaque once de potentiel de la voiture dans des conditions de course.
La confiance de Wolff : Hamilton peut briller le jour de la course
Malgré les difficultés en qualifications, Wolff reste optimiste quant aux chances d’Hamilton lors de la course de dimanche. “Lewis en course, cependant, réussit généralement à renverser la situation,” a-t-il déclaré. “La semaine dernière, il a doublé voiture après voiture pour remonter dans le peloton. Nous verrons ce que demain nous réserve et espérons obtenir un autre bon résultat pour l’équipe.”
Le talent de Hamilton en course et son sens stratégique pourraient être cruciaux pour sauver une bonne finition au Qatar, surtout alors que Mercedes continue son combat pour la deuxième place dans le Championnat des Constructeurs.
À l’horizon : L’avenir de Hamilton chez Ferrari se profile
Les frustrations d’Hamilton avec la W15 surviennent alors qu’il se prépare à quitter Mercedes à la fin de la saison 2024 pour rejoindre Ferrari. Ce transfert marque la fin d’une ère pour Hamilton et Mercedes, soulevant des questions sur la manière dont l’équipe s’adaptera sans son pilote vedette et sur la façon dont Hamilton s’en sortira dans le rouge écarlate de Maranello.
Pour l’instant, l’objectif d’Hamilton reste de terminer son chapitre chez Mercedes sur une note positive, même si les défis de la W15 menacent d’ombre son adieu.
Conclusion : Une saison de contrastes pour Hamilton et Mercedes
Les difficultés de Lewis Hamilton au Qatar résument une saison marquée par des machines mal assorties et des attentes non satisfaites. Alors que George Russell continue de prospérer dans la W15, les problèmes persistants de Hamilton en qualification soulignent les limites de la voiture et la difficulté de s’adapter à ses particularités.
Cependant, comme l’insiste Toto Wolff, les exploits de Hamilton le jour de la course rappellent au monde pourquoi il est l’un des plus grands pilotes de l’histoire de la F1. Avec deux courses restantes dans la saison 2024, Hamilton a l’opportunité de laisser une empreinte indélébile sur son héritage Mercedes—si la voiture lui en donne la possibilité.
Le décor est planté pour un nouveau chapitre dramatique dans une carrière qui a toujours prospéré sous la pression.