Charles Leclerc, le pilote Ferrari acclamé, semble lutter avec une perte de confiance alors que la saison de Formule 1 2025 est sur le point de commencer. Cette incertitude découle de la performance apparemment erratique de la toute nouvelle Ferrari SF-25 lors des essais pré-saison à Bahreïn. Malgré un rapprochement lors de la course au titre des Constructeurs de la saison précédente, Ferrari a choisi de prendre des risques avec un véhicule novateur, comme l’affirme Fred Vasseur, le principal du team.
Ce dernier modèle de Ferrari, précédemment connu sous le nom de Projet 677, a subi une multitude de modifications de conception. Un changement significatif est la transition vers un agencement de suspension avant à tirant, un élément de base chez les équipes rivales McLaren et Red Bull. L’objectif audacieux de l’équipe est de décrocher leur premier Championnat du Monde depuis 2008. Cependant, la performance décevante de la SF-25 lors des essais pré-saison à Bahreïn jette une ombre sur ces ambitions élevées.
Des conversations en coulisses avec diverses équipes, couplées à des observations sur le terrain, ont placé Ferrari dans la position difficile de la quatrième meilleure équipe. Cette spéculation suggère que McLaren, Red Bull et Mercedes sont en avance alors que nous approchons du Grand Prix d’Australie.
Italian Motorsport.com a dévoilé les activités frénétiques en coulisses à Maranello. L’équipe ne laisse aucune pierre non retournée dans ses préparatifs de dernière minute pour la course inaugurale de la F1 2025. Le directeur technique Loic Serra, avec son équipe, travaille apparemment sans relâche pour peaufiner le réglage de la SF-25. L’objectif est de trouver le parfait équilibre et de libérer le véritable potentiel du véhicule, qui a été quelque peu entravé par la nouvelle suspension avant à tirant lors des essais à Bahreïn.
Le comportement imprévisible de la SF-25, attribué à cette expérience de suspension, a conduit Leclerc à remettre en question sa nouvelle monture. La transition d’un réglage de survirage, que Leclerc préfère, à un sous-virage a encore compliqué les choses.
Sept fois champion du monde, Lewis Hamilton, qui a récemment quitté Mercedes pour Ferrari, reste discret sur la question. Malgré les rumeurs, Hamilton continue de faire l’éloge de sa nouvelle équipe et de son véhicule.
Bien que les températures anormalement fraîches à Bahreïn aient pu contribuer aux problèmes d’équilibre de la SF-25, Ferrari court contre la montre pour identifier la cause profonde. Cette urgence découle des inquiétudes selon lesquelles la SF-25 pourrait être à la traîne par rapport à la McLaren MCL39 et à la Mercedes W16 rénovée en termes de rythme de course.
Le consensus de l’équipe indique que Ferrari a pris du retard sur McLaren pendant la saison hivernale. De plus, Mercedes et Red Bull semblent avoir gagné du terrain.
Avec la SF-25 apportant une vague de changements, l’étendue du développement de l’équipe Ferrari par rapport à ses rivaux reste à voir. La compréhension de l’équipe concernant la suspension pullrod, réintroduite après une décennie, est jugée cruciale pour que la SF-25 atteigne son plein potentiel.
Ce type de suspension est censé fournir un coup de pouce aérodynamique significatif en améliorant le flux d’air vers le complexe sous-sol de la voiture. Le plancher constitue une part substantielle de l’appui global de la voiture à l’ère de l’effet de sol. L’expertise de Serra en dynamique des véhicules et en composants, acquise lors de son passage chez Mercedes, devrait être déterminante dans ce domaine.
Contrairement à ces défis, la performance du moteur de la SF-25 n’a soulevé aucune préoccupation. L’équipe s’est abstenue d’activer les modes de puissance les plus agressifs du véhicule ou de le faire fonctionner avec peu de carburant lors des essais à Bahreïn. Cette décision a été prise pour garder leur performance réelle cachée de leurs concurrents.
L’optimisation de la livraison de puissance des auxiliaires électriques sur un tour est actuellement sous la responsabilité de l’équipe d’électronique. Le clipping de puissance rencontré par Hamilton et Leclerc à la fin de certaines lignes droites n’est pas perçu comme un problème.
Les inquiétudes concernant la SF-25 ont été encore alimentées par Alex Brundle, pilote de course et fils de l’expert de Sky F1, Martin Brundle. Il a exprimé des préoccupations sur la maniabilité « vraiment désagréable » du véhicule en étudiant les images embarquées de Hamilton depuis Bahreïn. La performance de la SF-25, en particulier son sous-virage évident, dresse un tableau sombre de ce qui attend Ferrari à l’approche de la saison F1 2025.