Brad Keselowski, un pilier du monde de la course et une force avec laquelle il faut compter dans la NASCAR Cup Series, n’est pas étranger à la controverse. Son entrée audacieuse dans le sport à l’âge tendre de 28 ans a culminé avec une victoire retentissante lors du championnat de 2012 pour l’équipe Penske. Pourtant, malgré sa prouesse sur la piste, il s’est retrouvé face à un adversaire inattendu : le manque de soutien du public. Cela n’était pas entièrement surprenant, car le jeune et combatif Keselowski était perçu comme un perturbateur au sein du sport.
Toujours prêt à repousser les limites, Keselowski a fait les gros titres quelques semaines avant de remporter son titre lorsqu’il a pris Twitter d’assaut pendant une séance interrompue par un drapeau rouge au Phoenix Raceway. Ses tweets, visant à engager les fans, lui ont valu une amende de 25 000 $ de la part des responsables de la NASCAR. Mais ce sont ces moments qui ont souligné l’individualité farouche de Keselowski et son engagement indéfectible envers le changement.
Avançons jusqu’en 2025, et l’inarrêtable Keselowski se trouve dans une sécheresse de championnats de 13 ans. Sa carrière a été une montagne russe de hauts et de bas, mais un souvenir amer de 2014 a récemment refait surface. Dans un post poignant sur les réseaux sociaux, Keselowski, qui co-propriétaire et pilote pour Roush Fenway Keselowski, a réfléchi à sa malheureuse campagne de championnat de 2014, qui a été perturbée par des problèmes mécaniques.
La saison 2014 avait tous les ingrédients d’un triomphe pour Keselowski. Avec six victoires, leader de la série, il était prêt à décrocher un autre titre. Cependant, une défaillance mécanique lors de l’avant-dernière manche à Martinsville l’a vu mis sur la touche avec seulement 35 tours à faire. Plus d’une décennie plus tard, Keselowski a publiquement reconnu l’impact dévastateur de cet incident sur sa tentative de championnat de 2014.
Une défaillance mécanique à Martinsville n’était pas le seul défi auquel Keselowski a été confronté en 2014. Un incident décisif avec Jeff Gordon lors de l’AAA Texas 500 a vu les espoirs de championnat des deux pilotes anéantis. Une collision durant les derniers tours a entraîné une crevaison de la voiture de Gordon, qui a alors fait une sortie de piste. La bagarre qui a suivi la course et les commentaires cinglants de Gordon ont laissé une empreinte durable dans l’histoire de la NASCAR. Keselowski, cependant, est resté sans excuses, défendant son style de conduite agressif et insistant sur le fait qu’il n’était pas en faute.
Malgré ces revers passés, Keselowski a abordé la saison 2025 avec un nouvel espoir. Co-propriétaire de RFK Racing et terminant deuxième au Bowman Gray Clash, il avait des signes prometteurs. Cependant, des déceptions ultérieures, y compris un mauvais départ dans le Daytona 500 et un accident à Atlanta, l’ont placé loin derrière les leaders du championnat. Mais avec une saison encore jeune, le pilote vétéran a amplement le temps de renverser la situation.
En plus de ses défis sur la piste, Keselowski a été vocal sur la crise énergétique qui frappe actuellement le secteur de fabrication de la NASCAR. En tant que propriétaire d’équipe, il a une expérience de première main des problèmes auxquels le sport est confronté, en particulier la hausse des coûts et l’instabilité de l’approvisionnement en énergie. Ses préoccupations sont partagées par les trois grands fabricants de moteurs de la NASCAR – Toyota, Ford et Chevrolet – qui luttent contre les disruptions de la chaîne d’approvisionnement et l’escalade des coûts énergétiques.
L’appel de Keselowski à la NASCAR pour s’adapter au paysage énergétique en mutation n’est pas nouveau. Il a déjà exprimé des inquiétudes concernant la part de marché croissante de Tesla d’Elon Musk sur le marché américain et a plaidé en faveur de l’adoption d’un modèle hybride. Alors que la série de la Coupe 2025 se poursuit, l’attention de Keselowski reste fermement tournée vers la piste, tout en gardant un œil vigilant sur les problèmes plus larges qui impactent le sport.