Une fois de plus, les incohérences dans la prise de décision de NASCAR ont pris le devant de la scène, cette fois lors de la course d’Atlanta, où un accident tardif et un appel de précaution rapide ont suscité un large débat. Les fans et les initiés ont été laissés à se demander le jugement du sport, renforçant un avertissement prémonitoire émis des semaines plus tôt par nul autre que Kevin Harvick.
Harvick, un ancien champion de la Cup Series, avait exprimé sa frustration après le Daytona 500. Sa colère n’était pas seulement dirigée contre le résultat de la course ; il était profondément préoccupé par l’arbitrage erratique de NASCAR, qu’il croyait créer des conditions dangereuses pour les pilotes. « C’était tellement incohérent et tellement dangereux. Quelqu’un va se blesser, » avait-il averti.
Ses paroles sont revenues hanter le sport à Atlanta, une autre course entachée par un accident et une décision controversée de NASCAR. Harvick avait été particulièrement inquiet des accidents tardifs à Daytona, où NASCAR, en retardant l’émission d’une précaution, avait permis à la situation de s’aggraver, mettant ainsi en danger la sécurité des pilotes.
La course d’Atlanta semblait se diriger vers l’une des meilleures fins de la saison, avec Kyle Busch, Ryan Blaney et Daniel Suárez engagés dans une bataille féroce pour la victoire. Cependant, une collision impliquant plusieurs véhicules, initiée par un dérapage de Josh Berry après un contact avec Bubba Wallace, a entraîné un appel de précaution rapide de NASCAR, gelant le peloton et remettant la victoire à Suárez.
La décision a suscité l’indignation, non seulement en raison de la fin soudaine de ce qui aurait pu être une course passionnante, mais aussi à cause de l’incohérence par rapport à la course de Daytona. Cette incohérence, comme l’avait averti Harvick, cause non seulement le chaos sur la piste mais nuit également à la réputation de NASCAR parmi ses pilotes et ses fans.
Dans un tournant curieux, quelques heures avant la course d’Atlanta, Allen Sawyer de NASCAR a publiquement admis lors de la réunion des pilotes que l’arrivée à Daytona avait été mal gérée. « Nous aurions dû appeler ce drapeau jaune plus tôt. Nous n’aurions pas dû laisser cette course se dérouler de la manière dont elle l’a fait, » a-t-il déclaré, promettant un appel de drapeau jaune plus rapide dans des situations similaires à l’avenir.
Cette incohérence dans la prise de décision de NASCAR reste un sujet de controverse. Pourquoi la sécurité des pilotes n’a-t-elle pas été priorisée à Daytona comme elle l’a été à Atlanta ? La fréquence des appels de drapeau jaune devrait-elle devenir la norme ? Que se serait-il passé si le drapeau jaune avait été appelé à Daytona et que la même procédure avait été suivie à Atlanta ? Ce sont des questions qui continuent de hanter le sport.
Ajoutant au chaos de la course d’Atlanta, la course agressive dans les derniers tours, que Josh Berry a décrite comme à la fois « folle » et « très amusante ». Cependant, sa course s’est terminée par une collision au dernier tour, lui volant une chance d’obtenir un meilleur classement, et le laissant réfléchir à savoir si la course agressive valait le risque. « Nous avons pu rester agressifs, rester en attaque, et rester devant. Mais, nous n’avons pas obtenu le résultat que nous méritions, » a-t-il déploré.
En fin de compte, l’avertissement de Harvick résonne comme vrai. La gestion incohérente des problèmes de sécurité par NASCAR perturbe non seulement le spectacle du sport mais pose également un risque sérieux pour la sécurité de ses pilotes. C’est une situation qui nécessite une attention immédiate et des actions cohérentes pour préserver l’intégrité du sport et le bien-être de ceux qui le rendent excitant.