Une victoire au Daytona 500 est souvent évoquée avec la même révérence qu’un championnat de la NASCAR Cup Series—surtout par des pilotes qui n’ont pas encore gagné l’un d’eux. C’est le manque dans les carrières de nombreux vétérans de haut niveau, de Kyle Busch à Martin Truex Jr.. Et pour Kyle Larson, le champion de la Cup Series 2021, Daytona reste la seule grande distinction qui continue de lui échapper.
Maintenant, alors que Larson entame une nouvelle saison à la recherche de La Grande Course Américaine, il adopte une approche mesurée face à ses frustrations à Daytona—cherchant à l’héritage de Tony Stewart comme preuve que le fait de ne pas remporter un Daytona 500 ne définit pas la grandeur.
“Je ne vais pas perdre le sommeil à cause de ça” – La perspective de Larson sur la gloire de Daytona
Larson, malgré son incroyable CV en NASCAR, n’a jamais vraiment ressenti de confort à Daytona. Il a gagné presque tout ce qu’il y a à gagner en course de voitures de tourisme, pourtant l’imprévisibilité de la course sur superspeedway le laisse toujours à la recherche de cette victoires elusive au 500.
Cependant, la star de Hendrick Motorsports ne laisse pas ce vide le consumer. S’exprimant auprès de AP News, Larson a résumé son état d’esprit en cinq mots simples :
“Je ne vais pas perdre de sommeil.”
« Je veux toujours gagner la course et avoir cette bague et ce trophée et faire partie des noms qui l’ont remportée, » a admis Larson. « Mais encore une fois, je pense qu’il y a beaucoup d’autres choses, beaucoup plus qui entrent en jeu pour gagner et une bonne dose de chance. Ce n’est pas un gros problème. »
Pour Larson, il s’agit de comprendre la nature de Daytona—que gagner les 500 n’est pas uniquement une question de talent. La course dépend fortement du drafting, du timing et d’une dose significative de chance, un facteur que même les plus grands pilotes de l’histoire ne peuvent pas contrôler.
Tony Stewart n’a jamais gagné Daytona—et cela n’a pas changé son héritage
S’il y a un exemple qui valide l’approche de Larson, c’est Tony Stewart. Le champion de la Cup Series à trois reprises, largement considéré comme l’un des pilotes les plus polyvalents et talentueux de l’histoire de NASCAR, n’a jamais gagné les 500 de Daytona.
« J’imagine que Tony Stewart, qui ne l’a pas, ne perd pas de sommeil.«
Et pourquoi le ferait-il ? L’héritage de Stewart est à toute épreuve—trois titres de la NASCAR Cup Series, 50 victoires en carrière, et des championnats non seulement en NASCAR, mais aussi en IndyCar. Une victoire au Daytona 500 ? Ça aurait été agréable, mais ce n’était pas nécessaire pour consolider sa grandeur.
Si une légende comme Stewart peut quitter sa carrière sans une victoire au 500 et être toujours considéré comme l’un des plus grands de tous les temps, Larson ne voit aucune raison de laisser cela éclipser son propre succès.
Course sur Superspeedway : Un Test de Talent ou Juste de la Chance Pure ?
Une des plus grandes frustrations pour des pilotes comme Larson est que gagner à Daytona n’est pas nécessairement une question d’être le meilleur pilote. Contrairement aux pistes intermédiaires ou courtes, où le talent brut et le réglage de la voiture dictent le succès, la course sur superspeedway est un match d’échecs à grande vitesse—un match où le mauvais mouvement d’un autre pilote peut anéantir la moitié du peloton en un instant.
« De nos jours, gagner implique souvent beaucoup de chance et des facteurs qui échappent au contrôle des pilotes. »
Pour Larson, cela l’aide à accepter les pertes plus facilement. Si gagner un Daytona 500 n’est pas uniquement une question de capacité de conduite, alors manquer une victoire n’est pas un reflet de son talent.
2025 pourrait-elle être l’année où Larson réussit enfin à percer ?
Bien que Larson minimise l’importance de Daytona, il est indéniable que gagner là-bas ferait taire le dernier doute persistant sur ses capacités en superspeedway.
Et s’il le fait ? Cela pourrait changer la narration entourant sa carrière de pilote pour toujours.
Mais si ce n’est pas le cas ? Son héritage en tant que l’un des pilotes les plus polyvalents de l’histoire de la NASCAR est déjà assuré.