L’ancien pilote de Formule 1 Jenson Button a exprimé une critique cinglante à l’encontre de Mercedes suite à une décision stratégique cruciale lors du Grand Prix de Grande-Bretagne. Button a fait part de son étonnement face au choix de Mercedes d’équiper George Russell de pneus durs plutôt que de slicks, malgré les appels à la bravoure dans leur stratégie.
George Russell, partant de la P4 dans une course affectée par la pluie, a effectué un arrêt au stand précoce pour passer des pneus intermédiaires aux slicks lors du tour de formation. Cependant, les conditions météorologiques imprévisibles ont conduit Mercedes à le faire repasser aux pneus intermédiaires puis aux pneus durs. Cette décision a laissé Russell en difficulté pour chauffer les pneus durs, finissant finalement à la P10 et ne marquant qu’un point pour lui-même et l’équipe.
Russell a admis son erreur d’avoir peut-être effectué son arrêt trop tôt et d’avoir pris trop de risques, surtout en considérant qu’il ne s’attendait pas à recevoir des pneus durs. Il a déploré l’opportunité manquée d’un meilleur résultat lors de son Grand Prix à domicile, affirmant qu’une approche plus conservative aurait pu lui garantir une meilleure position à l’arrivée.
L’appel stratégique déroutant de Mercedes a laissé Russell et les observateurs s’interroger sur le processus de décision de l’équipe. Russell a souligné la contradiction à opter pour un passage précoce aux slicks, considéré comme un mouvement audacieux, pour ensuite le coupler avec des pneus durs qui nécessitaient plus de temps pour atteindre des performances optimales. Le jeune pilote a exprimé sa confusion face aux préoccupations de Mercedes concernant l’usure des pneus moyens et tendres, en soulignant les risques plus importants associés à l’utilisation de pneus durs dans de telles conditions.
En réfléchissant à la course, Russell a reconnu la fine ligne entre le risque et la récompense dans les décisions stratégiques, en particulier dans des conditions météorologiques changeantes. Il a décrit la situation comme un appel 50/50, avec le recul suggérant que l’équipe avait peut-être erré du côté d’une prise de risque excessive.
Le Grand Prix de Grande-Bretagne a mis en lumière les complexités et les défis auxquels sont confrontés les équipes et les pilotes pour naviguer dans des conditions météorologiques dynamiques et prendre des décisions stratégiques en une fraction de seconde. Malgré la déception pour George Russell et Mercedes, la course a rappelé la nature imprévisible de la Formule 1 et les enjeux élevés liés à la prise de décisions stratégiques sur la piste.