La Formule 1 se prépare à de grands changements réglementaires en 2025, avec le président de la FIA, Mohammed Ben Sulayem, confirmant l’introduction de plusieurs directeurs de course—un changement sismique dans la manière dont les week-ends de Grand Prix seront officiés.
Après une saison 2024 marquée par des controverses, où des décisions de commissaires discutables et des accusations de partialité ont entaché plusieurs courses, l’organe directeur prend des mesures radicales pour restaurer sa crédibilité. Parmi ces changements, la FIA nommera plusieurs directeurs de course par course, remplaçant le modèle de directeur de course unique qui a dominé la F1 pendant des décennies.
Mais cette nouvelle approche apportera-t-elle de la cohérence—ou ajoutera-t-elle encore plus de confusion et d’incohérence aux décisions de course?
Pourquoi la F1 introduit-elle plusieurs directeurs de course ?
La décision de réorganiser la structure de direction de course fait suite au dernier remaniement de la FIA, qui a vu un directeur de course controversé licencié pour gestion répétée inappropriée en 2024. La réaction des équipes, pilotes et fans a poussé la FIA à repenser sa stratégie d’arbitrage entière.
Ben Sulayem a confirmé que la décision finale sur le nombre de directeurs de course qui seront nommés est attendue dans les jours à venir.
“Qui et combien est une question que nous connaîtrons bientôt, dans les prochains jours. Mais c’est sûr qu’il y aura du nouveau sang et qu’il y aura plus d’un [directeur de course]. C’est certain.”
Le raisonnement derrière plusieurs directeurs de course est simple : réduire le biais individuel, augmenter la supervision et garantir une prise de décision cohérente tout au long de la saison.
Cependant, certains au sein du paddock craignent que ce mouvement puisse conduire à encore plus d’incohérences. Avec différents directeurs de course appliquant des pénalités lors de différents week-ends, les équipes pourraient se retrouver à remettre en question la cohérence des décisions encore plus qu’auparavant.
Le Plan Pluriannuel de la FIA pour Restructurer l’Officiation
Ben Sulayem a souligné que ce n’est pas une réaction impulsive—la FIA travaille en coulisses depuis plus de deux ans pour développer ce système.
“Il y a eu des gens qui apprenaient, il y a eu des gens qui travaillaient en permanence. On ne peut pas simplement jeter quelqu’un dans ce grand défi.”
Le vrai test viendra une fois que la saison 2025 commencera, alors que les équipes et les pilotes évalueront si le nouveau système apporte clarté ou chaos.
“Il nous a fallu plus de deux ans et demi pour arriver à ce que nous réalisons maintenant. Avons-nous les résultats ? Nous connaîtrons les résultats lorsque la saison commencera.”
Bien que l’objectif soit de créer un processus d’arbitrage plus juste et plus équilibré, le bilan de la FIA en matière de mise en œuvre de changements sans conséquences imprévues n’est pas exactement impeccable.
Ben Sulayem aborde la diversité dans le leadership de la FIA
Au-delà des changements structurels dans la direction de course, Ben Sulayem a également abordé la question plus large de la diversité au sein de la FIA, un sujet qui a déclenché des débats ces dernières années.
Cependant, il a fermement rejeté l’idée d’embaucher sur la base de quotas.
“Nous n’avons pas de femmes parce que nous devons prendre 30 pour cent, nous prenons des femmes sur la base du mérite et de la crédibilité parce qu’elles sont compétentes.”
Le président de la FIA a également abordé l’inclusion d’officiels non européens, déclarant que leurs nominations sont basées sur les compétences et la passion plutôt que sur une représentation symbolique.
“Nous recrutons des personnes non européennes d’autres pays parce qu’elles sont compétentes, qu’elles sont formées, qu’elles ont la passion de concourir—non pas parce que je dois avoir cette couleur, cette religion.”
Ses commentaires diviseront probablement les opinions, certains les voyant comme une position forte sur la méritocratie, tandis que d’autres soutiennent que des efforts d’inclusion plus proactifs sont nécessaires dans la gouvernance du sport automobile.
Ce que cela signifie pour 2025 : Une saison d’incertitude
Alors que la Formule 1 se prépare pour l’une de ses saisons les plus attendues depuis des années, le nouveau système de directeur de course de la FIA sera sous une intense surveillance dès que les premiers feux s’éteindront à Bahreïn.
Voici ce qu’il faut surveiller :
🔹 Plusieurs directeurs de course peuvent-ils maintenir la cohérence dans l’arbitrage, ou les équipes vont-elles s’opposer à des interprétations variées des règles ?
🔹 Comment les pilotes réagiront-ils aux nouvelles décisions des commissaires, notamment avec des pénalités plus strictes pour avoir critiqué la FIA ?
🔹 Ces changements vont-ils réellement réduire la controverse, ou la FIA se retrouvera-t-elle au centre de encore plus de drame ?
Une chose est certaine—la gouvernance de la Formule 1 subit sa plus grande transformation depuis des années, et 2025 sera le test ultime.
Accrochez-vous—cela pourrait devenir sauvage.