Les choses ne sont pas faciles pour Tesla en Europe, et en plus de la forte baisse des ventes depuis le début de l’année, la marque d’Elon Musk risque désormais d’être accusée de pratiques commerciales « trompeuses » concernant les capacités de conduite entièrement autonomes de ses modèles.
Les enquêteurs français ont ordonné à Tesla de cesser ce qu’ils appellent des « pratiques commerciales trompeuses », soit en annonçant ses modèles comme entièrement autonomes, soit en risquant des milliers d’euros d’amendes.
Les enquêteurs de la Direction générale de la concurrence, de la consommation et de la répression des fraudes du ministère des Finances ont déclaré ce mardi que l’entreprise est impliquée dans des pratiques commerciales trompeuses concernant les capacités de conduite entièrement autonomes de ses modèles, ainsi que dans le manquement à fournir des reçus pour les paiements en espèces ou à répondre en temps voulu aux demandes de remboursement.
Le bureau a indiqué que l’enquête a commencé en 2023 et a ordonné à Tesla de se conformer aux réglementations dans un délai de quatre mois, sous peine de faire face à des amendes de 50 000 € par jour après cette date jusqu’à ce qu’elle se conforme aux règles.
Cela n’est pas la première fois qu’elle fait face à des actions en justice concernant les capacités autonomes de ses véhicules. En Allemagne, l’autorité de la concurrence a poursuivi Tesla en 2020 pour ses pratiques de marketing, affirmant que l’entreprise promet plus dans ses publicités qu’elle ne peut livrer. Cependant, la marque d’Elon Musk a réussi à faire appel et continue de promouvoir ses modèles 100 % électriques comme autonomes en Allemagne.
Tesla a rencontré des difficultés en Europe ces derniers mois, avec des ventes de ses modèles électriques enregistrant de fortes baisses dans plusieurs marchés, une baisse qui est en partie attribuée aux activités politiques du PDG Elon Musk.
De plus, récemment, un petit groupe de propriétaires de modèles Tesla en France a déposé une plainte contre la société, arguant que leurs véhicules sont devenus de véritables « totems de l’extrême droite » suite à l’implication de Musk avec le président américain Donald Trump et le soutien public de Musk au parti d’extrême droite allemand.