La crise de Ferrari : les conflits internes et la mauvaise performance de la Scuderia les poussent-ils au bord du gouffre ?
Le Grand Prix de Sao Paulo a plongé Ferrari dans un nouvel abîme, mettant en lumière l’une des performances les plus chaotiques et désastreuses de leur histoire en Formule 1. Avec des attentes élevées, l’équipe s’est retrouvée à lutter contre une série de calamités qui ont laissé les fans et les initiés remettre en question le tissu même de la Scuderia.
Le chaos a commencé au premier virage, où Carlos Sainz a accidentellement heurté le légendaire Lewis Hamilton, endommageant gravement sa voiture. Malgré ce revers, Hamilton a persévéré pendant 37 tours éprouvants avant d’être finalement appelé aux stands, ses efforts se soldant par une défaite écrasante. Comme si cela ne suffisait pas, la course de Charles Leclerc a pris fin prématurément lorsque sa suspension avant gauche s’est effondrée sous l’impact d’une collision provoquée par le concurrent Andrea Kimi Antonelli. Le résultat ? Un désastre avec un double abandon qui a permis aux rivaux Mercedes et Red Bull de prendre encore plus d’avance dans le Championnat des Constructeurs.
John Elkann, le président de Ferrari, n’a pas retenu sa critique. S’exprimant lors d’un événement pour les Jeux Olympiques d’hiver de 2026 en Italie, il a déclaré : « Nos mécaniciens gagnent effectivement le championnat avec leurs performances aux stands, tandis que nos ingénieurs ont indéniablement amélioré la voiture. Cependant, le reste n’est tout simplement pas à la hauteur. » Ses commentaires, perçus comme visant clairement Hamilton et Leclerc, ont souligné le mécontentement qui couve au sein de l’équipe. Elkann a ajouté : « Nous avons des pilotes qui doivent se concentrer sur la conduite et parler moins, » alors que le temps presse pour la saison.
Les conséquences ont déclenché une tempête sur les réseaux sociaux, Hamilton déclarant : « Je soutiens mon équipe. Je me soutiens. Je ne renoncerai pas. Ni maintenant, ni alors, ni jamais. » Pendant ce temps, Leclerc a exprimé sa frustration, déclarant : « Décevant de revenir à la maison avec presque aucun point… nous donnerons tout, comme toujours. » Leurs déclarations reflètent non seulement l’unité parmi les pilotes mais aussi la pression croissante pour sauver une saison qui semble de plus en plus perdue.
Ferrari n’est pas étranger aux conflits internes, ayant vu de nombreux Directeurs d’Équipe venir et partir plus vite que les dernières technologies, mais la situation actuelle est particulièrement préoccupante. La hiérarchie semble en désaccord avec l’équipe de F1, qui a montré une rare apparence de solidarité. Malgré la prolongation de contrat de Fred Vasseur, des rumeurs circulent selon lesquelles Ferrari lorgne Christian Horner, un mouvement qui n’inspire pas exactement confiance dans le leadership de Vasseur.
Au milieu de ces tensions, Leclerc et Hamilton ont publiquement soutenu Vasseur, affirmant qu’ils parlent de tout cœur. Pourtant, des murmures de mécontentement ont émergé, notamment avec des rapports de personnel clé du département moteur se dirigeant vers des équipes rivales. Le soutien des pilotes pourrait être crucial, mais si le conseil continue d’imposer des pressions sans résultats tangibles, le fossé entre le mur des stands et le conseil d’administration pourrait se creuser considérablement.
Alors que l’équipe se tourne vers la saison 2026, il y a peu de chances d’une solution rapide. Bien que l’avenir de Leclerc semble assuré, la position de Hamilton est précaire. Le septuple Champion du Monde n’a pas encore sécurisé même une place sur le podium cette saison, mettant en doute sa valeur pour l’équipe. Les spéculations abondent selon lesquelles l’investissement conséquent de Ferrari dans Hamilton a donné des retours minimes, compliquant encore leurs perspectives.
Si la Scuderia ne parvient pas à se rassembler et à offrir une présence redoutable dans les saisons à venir, elle risque une guerre civile totale. Avec Leclerc et Hamilton soutenant fermement Vasseur, le potentiel d’un effondrement catastrophique est grand si le président reste prompt à tirer dans sa quête de résultats. L’illustre histoire de Ferrari est en jeu, car ils n’ont pas remporté de Championnat des Constructeurs depuis 2008, ni de Championnat des Pilotes depuis 2007. La pression pour enfin sortir victorieux est implacable.
Alors que le cheval cabré galope vers l’avenir, une question demeure : Ferrari se relèvera-t-elle de ses cendres, ou leur légende autrefois puissante se transformera-t-elle en une simple ombre ? Seul l’avenir dira si cette crise catalysera une transformation ou mènera à l’effondrement de l’équipe.








