Damon Hill, l’ancien champion du monde de Formule 1, a vivement critiqué l’équipe Red Bull F1, les accusant d’être trop défensifs et enclins à se plaindre lorsque les circonstances ne tournent pas en leur faveur. Cette critique survient malgré les efforts de l’équipe pour projeter une image de concurrents coriaces, ou comme le dit Hill, « des durs à cuire. »
L’équipe Red Bull, basée à Milton Keynes, au Royaume-Uni, a été au centre de multiples controverses et accusations ces dernières années, notamment concernant leur perception et leur traitement au sein de la communauté de la course britannique. Ces problèmes ont atteint un point de non-retour il y a deux semaines lors de l’événement de lancement de la F1 75 à Londres. L’accueil négatif du public envers Max Verstappen, le pilote vedette de l’équipe, et le patron de l’équipe Christian Horner, a attisé les tensions.
Sky Sports, le principal diffuseur de télévision de F1 au Royaume-Uni, et l’employeur de Hill de 2012 jusqu’à récemment, a subi le poids de ces accusations. Hill, dans une interview avec The Telegraph, a balayé ces critiques, arguant qu’une analyse rigoureuse des performances de Red Bull et de Verstappen fait partie de ses responsabilités professionnelles.
Hill a rapidement écarté toute notion de biais personnel, exprimant son admiration pour le talent de Verstappen. Cependant, il n’a pas hésité à exprimer ses préoccupations chaque fois qu’il croyait que Verstappen avait franchi la ligne. Hill a souligné la responsabilité de la direction de l’équipe Red Bull envers le sport, et leur obligation de freiner les excès de leur pilote. Hill critique l’équipe pour son manque perçu d’application du code de la course, et leur apparent blanc-seing envers le style de conduite agressif de Verstappen.
Hill a évoqué des instances de la saison 2024 lorsque les confrontations sur la piste de Verstappen avec Lando Norris de McLaren lors des Grands Prix d’Autriche et des États-Unis ont suscité des interrogations. Hill a critiqué l’incapacité de Red Bull à accepter que les tactiques de dépassement agressif de Verstappen, bien que palpitantes, ne sont pas adoptées universellement et pourraient entraîner des réactions négatives si elles sont utilisées contre lui.
L’interview franche de Hill a pris un tournant brusque, accusant Red Bull d’avoir un état d’esprit quelque peu sectaire envers ceux qui critiquent leurs méthodes. Cette accusation s’est étendue à Jos Verstappen, le père de Max, qui a défendu l’expression franche de son fils, affirmant que Max était le seul capable de provoquer les Britanniques.
Hill, cependant, n’a pas toléré de tels points de vue, rejetant les allégations de partialité contre le pilote néerlandais et son équipe. Il a exprimé son mécontentement face à l’attitude nationaliste et au récit selon lequel l’équipe était marginalisée pour ne pas être britannique. Hill a défendu sa position en tant que commentateur et son droit d’exprimer son opinion, tout en reconnaissant la défense tenace de Red Bull de leur coin, en particulier contre les critiques de Max Verstappen.
Le diffuseur, Sky Sports, a été pris dans le feu croisé, accusé par Red Bull d’être britannique et biaisé. Hill a réfuté ces allégations, soutenant que Sky Sports s’efforce de garantir une diffusion équitable et une reconnaissance appropriée. Il a reconnu la pression exercée par Red Bull, compte tenu de l’importance de leur équipe et de Verstappen dans le sport.
Parmi d’autres sous les projecteurs, le reporter de la pit lane de Sky, Ted Kravitz, a été brièvement ostracisé par Red Bull et Verstappen en 2022 suite à ses commentaires après la course. Johnny Herbert s’est également retrouvé à faire face à des allégations similaires, culminant avec son retrait en tant qu’agent de course de la FIA au milieu de revendications de partialité anti-Verstappen dans ses commentaires médiatiques.
Red Bull, un acteur majeur dans l’arène de la F1, n’a pas encore répondu à ses propres attentes avec sa voiture de F1 2025, ajoutant une autre couche à leur saga en cours.