Le pilote de Mercedes, Lewis Hamilton, détenteur d’un record de 104 positions de tête en Formule 1, a exprimé une profonde frustration après une performance peu convaincante lors de la qualification Sprint pour le Grand Prix du Qatar. Le septuple champion du monde a admis que ses difficultés en qualification cette saison sont devenues un thème récurrent douloureux.
Les luttes d’Hamilton dans le contexte
Hamilton s’est qualifié septième, derrière son coéquipier George Russell, qui a sécurisé la P2, avec un retard de quatre dixièmes de seconde. L’écart de performance a mis en évidence une tendance qui a tourmenté le Britannique tout au long de la saison 2024 : Russell a désormais devancé Hamilton lors des séances de GP 17-5 et détient un avantage écrasant de 5-1 lors des séances de qualification Sprint.
L’ambiance dans le camp d’Hamilton était sombre alors qu’il réfléchissait à une autre séance de qualification qui l’avait laissé sur la défensive.
Lewis Hamilton :
« Je suis juste lent et [c’est] la même chose chaque week-end. La voiture se sentait relativement correcte. Pas de problèmes et pas vraiment grand-chose d’autre à dire. »
Une opportunité perdue à Vegas fait encore mal
Les frustrations de Hamilton se sont accumulées depuis le Grand Prix de Las Vegas, où il a montré un bon rythme lors des essais mais a échoué en qualifications, partant de la P10. Bien qu’il ait réussi à se battre pour finir à une superbe deuxième place, Hamilton a déploré qu’une séance de qualifications propre lui aurait assuré une victoire facile.
Ce sentiment s’est poursuivi au Qatar, où Hamilton s’est clairement exclu de la course à la victoire lors du Sprint.
Hamilton :
« Quand vous êtes toujours à l’arrière comme moi, il est très difficile de se battre pour… eh bien, presque impossible de se battre pour des victoires à partir de là. C’est le Sprint, je ferai ce que je peux demain [en qualifications du GP]. »
La crise d’identité de Hamilton
Lorsqu’on lui a demandé si ses difficultés étaient liées à la voiture ou au pilote, Hamilton a offert une évaluation franche, bien que décourageante :
Hamilton :
« Qui sait. Je ne suis définitivement plus rapide. »
Cette introspection marquait un net départ par rapport à la confiance qui a défini sa carrière. Malgré ses doutes, Hamilton reste déterminé à soutenir Russell et à tirer parti de la voiture compétitive de Mercedes pour maintenir l’équipe en lice.
Hamilton :
« Le positif, c’est que la voiture est rapide, et, vous savez, George devrait pouvoir viser la pole demain. »
L’optimisme de Russell brille de mille feux
En contraste frappant avec le désespoir de Hamilton, George Russell était de bonne humeur après avoir raté la pole du Sprint de seulement 0,063 s face à Lando Norris de McLaren. Fraîchement sorti de sa victoire au GP de Las Vegas, Russell a exprimé sa confiance tant dans la voiture que dans son approche.
George Russell :
« Ouais, ça se sentait vraiment fort pendant toute la session. La voiture était vraiment géniale, et ce circuit est vraiment l’un des meilleurs. Quand vous entrez dans le rythme, c’est tellement rapide. »
Avec rien à perdre dans la lutte pour le championnat, Russell a clairement exprimé ses intentions :
Russell :
« Nous visons les grands résultats. Donc, vous savez, nous allons essayer de faire un bon départ. Bien sûr, le Sprint est juste… juste un Sprint. Mais jusqu’à présent, tout va bien. »
Un Sprint de Contrastes
Tandis qu’Hamilton lutte avec une crise de confiance, Russell est en pleine forme, prêt à se battre pour la victoire lors du Sprint. Avec la W15 de Mercedes semblant compétitive, le Sprint du GP du Qatar offre une scène à Russell pour en profiter—et à Hamilton pour retrouver la forme qui faisait de lui un pilote intouchable en qualifications F1.