Le transfert de Lewis Hamilton chez Ferrari a créé des ondes de choc dans le monde de la Formule 1. Le septuple champion du monde, l’un des pilotes les plus scrutés et célébrés de l’histoire de la F1, se lance maintenant dans une aventure avec l’équipe la plus emblématique du sport. Mais comme l’histoire le montre, le parcours des méga-stars établies de la F1 chez Ferrari a été tout sauf simple. Comprendre le passé offre des aperçus précieux sur ce que l’avenir de Hamilton avec la Scuderia pourrait réserver.
L’histoire de Ferrari avec les méga-stars : un mélange d’expériences
Au fil des ans, Ferrari a accueilli certains des plus grands noms de la F1, de Michael Schumacher et Kimi Räikkönen à Fernando Alonso et Sebastian Vettel. Bien que leurs mandats aient été marqués par des degrés de succès variés, les dynamiques de leur recrutement et de leur mandat ont façonné leurs destins.
- Michael Schumacher (1996–2006) : La référence en or. Avec le soutien inégalé de Ross Brawn, Jean Todt et une équipe entièrement construite autour de lui, Schumacher a conduit Ferrari à une domination sans précédent. Son mandat était l’exception, pas la règle, dans l’approche de Ferrari en matière de construction d’équipe.
- Kimi Räikkönen (2007–2009, 2014–2018) : Recruté pour remplacer Schumacher, Räikkönen a remporté le titre en 2007 mais manquait des qualités de leadership nécessaires pour maintenir un succès à long terme. Son style décontracté contrastait fortement avec l’approche pratique de Schumacher, et Ferrari a finalement recherché un leader plus proactif en Alonso.
- Fernando Alonso (2010–2014) : Un concurrent ardent, Alonso exigeait une équipe construite autour de lui. Bien que sa période ait été initialement couronnée de succès, son mandat s’est effondré après des erreurs stratégiques et des tensions internes, culminant avec son décalage émotionnel par rapport à l’équipe.
- Sebastian Vettel (2015–2020) : Recruté pour reproduire la formule de Schumacher, le mandat de Vettel a été miné par des changements de direction et un manque d’autonomisation. L’arrivée de Charles Leclerc a mis en lumière les vulnérabilités de la position de Vettel au sein de l’équipe.
La position unique de Hamilton chez Ferrari
L’arrivée de Hamilton chez Ferrari diffère considérablement de celle de ses prédécesseurs. Contrairement à Schumacher, Räikkönen, Alonso ou Vettel, Hamilton n’est pas venu en tant que futur à long terme de l’équipe ou leader unique. Au lieu de cela, il rejoint en tant que mégastar établie pour compléter la structure existante de Ferrari, notamment aux côtés de Charles Leclerc.
Distinctions clés dans la situation de Hamilton :
- Pas le seul point focal : Ferrari ne construit pas entièrement son équipe autour de Hamilton. Leclerc reste central pour l’avenir de Ferrari, et le rôle de Hamilton est plus collaboratif que hiérarchique.
- Stabilité du leadership : Sous Fred Vasseur, Ferrari s’est éloignée de la dysfonction de son ère post-Schumacher. Le leadership calme mais autoritaire de Vasseur a créé un environnement plus stable, exempt du chaos interne qui a frappé les mandats d’Alonso et de Vettel.
- L’expérience de Hamilton face à la scrutiny : Contrairement aux anciennes méga-stars de Ferrari, Hamilton n’est pas étranger à une intense scrutiny. Ayant navigué à travers les pressions de son ère chez Mercedes et les projecteurs d’être le pilote le plus en vue du sport, il est particulièrement bien équipé pour gérer l’environnement exigeant de Ferrari.
Ce que Hamilton doit faire pour réussir
Le succès de Hamilton chez Ferrari dépendra de plusieurs facteurs, tant à l’intérieur qu’à l’extérieur de son contrôle :
- Performance : Hamilton doit rapidement s’adapter à la voiture de Ferrari et égaler la performance de Red Bull, McLaren et Mercedes. Sa capacité à exceller en qualifications—un domaine où il a eu des difficultés lors de sa dernière saison chez Mercedes—sera cruciale pour rester compétitif avec Leclerc.
- Dynamique d’équipe : La collaboration avec Leclerc est essentielle. Le rapport de Vasseur avec les deux pilotes devrait aider à gérer les tensions, mais Hamilton doit naviguer entre le mentorat et la compétition avec la jeune star de Ferrari.
- Le développement de l’équipe : L’équipe d’ingénierie de Ferrari doit livrer une voiture capable de rivaliser de manière constante tout au long de la saison. Sans une machine dominante, les compétences légendaires de Hamilton ne suffiront pas à elles seules à décrocher des titres.
Une nouvelle ère pour Ferrari et Hamilton
Le passage de Hamilton chez Ferrari n’est pas une reconstruction à la Schumacher, ni un dernier hommage. C’est un partenariat stratégique, basé sur le respect mutuel et une ambition partagée de mettre fin à la sécheresse de titres de Ferrari. Pour les Tifosi, le rêve d’Hamilton en rouge représente l’espoir d’un retour à la gloire. Pour Hamilton, c’est une chance de cimenter son héritage en réussissant là où d’autres mégastars ont échoué.
La formule du succès est plus simple que par le passé : une équipe stable, une voiture compétitive, et le brillant talent indéniable de Hamilton. Si Ferrari réussit, le partenariat avec Hamilton pourrait devenir l’un des chapitres les plus mémorables de l’histoire de la F1.