Malgré les rapports médiatiques enflés, Susie Wolff, la pionnière de l’Academy F1 et épouse de Toto Wolff, le patron de l’équipe Mercedes F1, a rejeté toute intention de se lancer dans la course à la présidence de la FIA, l’organe directeur de la Formule 1. Il est devenu clair pour PlanetF1.com que les rumeurs, déclenchées par le média italien Autosprint, étaient sans fondement. Autosprint avait suggéré que Wolff, la responsable du programme de formation novateur entièrement féminin de la Formule 1, l’Academy F1, envisageait de se présenter à l’élection présidentielle imminente.
Le titulaire actuel du poste, Mohammed Ben Sulayem, est arrivé à la tête de la FIA en décembre 2021, prenant la relève de l’ancien directeur de l’équipe Ferrari F1, Jean Todt. Autosprint a suggéré qu’une brève enquête contentieuse sur un supposé conflit d’intérêts concernant les Wolff à la fin de 2023 aurait pu être déclenchée lorsque Sulayem a entendu des rumeurs sur la candidature potentielle de Wolff à la présidence.
Cependant, cette enquête a été rapidement mise de côté lorsque les 10 équipes de F1 ont exprimé une voix collective de désaccord. Wolff, pour sa part, a répondu par une plainte criminelle contre la FIA en mars de l’année dernière.
Des sources internes ont confirmé à PlanetF1.com que Wolff, une fervente défenseure d’une plus grande représentation féminine dans le sport automobile, n’a aucune ambition de briguer la présidence. La femme de 42 ans serait entièrement engagée dans son rôle à l’Academy F1.
Il est largement reconnu que la position de haut niveau de Toto Wolff au sein de l’équipe Mercedes F1 pourrait potentiellement représenter un obstacle significatif à l’accession de sa femme à un rôle senior au sein de l’organe sportif, en raison du potentiel évident de conflits d’intérêts. Ainsi, il semble peu probable que Wolff lance une campagne présidentielle.
Les règlements de la FIA permettent aux présidents de servir trois mandats séparés de quatre ans, laissant Sulayem libre de se présenter aux élections de 2025 et 2029. Depuis son élection il y a près de quatre ans, l’homme de 63 ans s’est avéré être une figure clivante.
Wolff, qui a construit une carrière remarquable dans la série de voitures de tourisme allemande DTM, a fait l’histoire en 2014 lorsqu’elle est devenue la première femme depuis 1992 à participer à un week-end de course F1 lors du Grand Prix de Grande-Bretagne à Silverstone, courant pour Williams. Elle a fait trois autres apparitions en FP1 pour Williams avant de se retirer des courses automobiles à la fin de la saison 2016.
À la suite de sa retraite, Wolff a lancé l’initiative Dare to be Different, une campagne axée sur l’expansion de l’implication des femmes dans tous les domaines du sport automobile.