En tant que première série de courses au monde, la Formule 1, dominée par des fabricants européens comme Ferrari et McLaren depuis des décennies, a largement vu les fabricants américains comme des spectateurs. Cependant, les temps changent alors qu’une marque de luxe américaine, étroitement associée au pouvoir et à l’influence politique, se prépare à perturber le statu quo. Ce mouvement, un coup significatif vers l’expansion mondiale dans le sport automobile, est dirigé par une entreprise qui trouve faveur auprès de Donald Trump et de son père.
Après des années de domination européenne, la Formule 1 s’apprête à accueillir un fabricant américain dans ses rangs en 2026. General Motors, sous la bannière Cadillac, se prépare pour ses débuts approuvés par la FIA. Ce développement majeur ne signale pas seulement un changement décisif pour le sport automobile américain, mais souligne également le désir de la nation de laisser sa marque sur le paysage mondial des courses.
Cadillac a entretenu une association de longue date avec Donald Trump. Il a souvent utilisé la marque comme symbole de luxe et de pouvoir américain pendant sa présidence, utilisant même ses limousines pour des fonctions officielles et attribuant des contrats à General Motors. En 2024, lorsqu’on lui a demandé quelle était sa marque de voiture préférée, Trump, en faisant référence à son père Fred Trump, a déclaré : « J’ai appris tellement de choses de lui, et il aimait Cadillac. »
La relation Trump-Cadillac est bien documentée, avec l’admiration de Trump pour la marque évidente lors du dévoilement du nouveau Escalade. On rapporte qu’il était tellement impressionné qu’il a exprimé son désir d’en acheter un immédiatement. Leur effort collaboratif pour concevoir les limousines de la série Trump, conçues par Dillinger-Gaines à la fin des années 1980, est un autre témoignage de cette relation. Ces limousines, dotées de cuir italien, de panneaux en bois de rose, d’accents dorés et d’aménagements exécutifs comme des fax et des téléphones portables précoces, étaient un symbole de luxe et de pouvoir.
Alors que Cadillac se prépare à entrer en Formule 1, cela marque un pas significatif pour un grand constructeur automobile américain dans l’établissement d’une présence compétitive dans le championnat. Cela se produit malgré l’existence d’équipes américaines comme Haas en Formule 1. « Je suis fier de diriger la Fédération dans cette étape progressive pour le championnat. GM/Cadillac apporte une énergie nouvelle, s’alignant sur les nouvelles réglementations de la FIA pour 2026 et annonçant une ère passionnante pour le sport, » a déclaré le président de la FIA, Mohammed Ben Sulayem.
Le passage de Cadillac en Formule 1 fait partie d’une tendance plus large dans la course automobile américaine. Alors que l’attrait mondial de l’IndyCar grandit, la NASCAR étend son rayonnement à l’international avec des courses au Mexique. De plus, les États-Unis augmentent leur présence en Formule 1 avec trois Grands Prix (Austin, Miami et Las Vegas) et une montée de l’intérêt des fans déclenchée par Drive to Survive de Netflix. L’entrée de Cadillac en Formule 1 souligne l’engagement indéfectible de l’Amérique envers le sport.
Cependant, percer le code de la Formule 1 s’est avéré être une tâche difficile pour les équipes américaines. Malgré leur domination en NASCAR et en IndyCar, les équipes américaines ont du mal à rivaliser ou même à survivre en Formule 1. Des exemples incluent la disparition de USF1 avant même qu’elle ne participe à une course, les problèmes continus de Haas F1, et le long chemin d’Andretti vers l’entrée.
USF1, qui visait à être une équipe entièrement soutenue par des Américains, a obtenu son entrée en Formule 1 en 2010 mais a fini par devenir l’un des échecs les plus infâmes du sport. Le projet a été abandonné avant la course inaugurale en raison d’un manque de ressources, d’infrastructure et d’expérience en F1. Cet échec a conduit à un scepticisme accru concernant les équipes américaines en Formule 1.
Malgré ces revers, le rêve d’une équipe de Formule 1 américaine réussie est bien vivant. Cependant, la victoire nécessitera plus que de l’ambition ; elle exige un niveau de planification et d’exécution qu’aucune équipe américaine n’a encore maîtrisé. Cadillac peut-elle briser cette tendance et inaugurer une ère de compétitivité américaine en Formule 1 ? Seul l’avenir nous le dira.