Les lignes de bataille sont tracées au Circuit de Marina Bay, et c’est Ferrari et McLaren qui ont pris l’avantage lors d’un affrontement dramatique vendredi. Charles Leclerc a été le plus rapide lors de la FP1, mais Lando Norris a réagi avec vigueur lors de la FP2, laissant leurs coéquipiers Carlos Sainz et Oscar Piastri jouer au rattrapage. La véritable histoire, cependant, est l’effondrement total de Red Bull et Mercedes, qui sont sous le choc d’un début de week-end difficile au GP de Singapour.
Le langage corporel de Max Verstappen en disait long—le RB20, autrefois dominant de Red Bull, n’était qu’une ombre de lui-même, en proie au sous-virage et à des problèmes de surchauffe des pneus débilitants. C’est une chute choquante pour l’équipe qui régnait autrefois sur Singapour d’une main de fer. Mercedes, également, était en difficulté, avec Lewis Hamilton et George Russell visiblement frustrés par leur W15 imprévisible, qui semble n’avoir ni logique ni raison dans ses performances. Toto Wolff a cité les températures des pneus comme le principal coupable, mais il est clair que les Flèches d’Argent ont plus de questions que de réponses.
Les pluies de vendredi ont transformé le circuit déjà délicat en un cauchemar glissant et dépourvu de caoutchouc, effaçant toute adhérence que les équipes avaient pu accumuler au cours de la journée. Alors que la dernière séance d’essais commençait sous un ciel dégagé, les pilotes d’Aston Martin prenaient la piste en premier, seulement pour que la séance soit hilarante interrompue par un lézard se promenant tranquillement sur la ligne de course—déclenchant un drapeau rouge bizarre.
Lorsque l’action a repris, Verstappen est finalement sorti des stands après 18 minutes, affichant un rythme fort au début mais restant tout de même derrière Norris lors de son premier tour. La frustration du Néerlandais continuait de monter alors qu’il luttait à la fois contre le trafic et l’instabilité de l’arrière de sa voiture à des angles de direction élevés. Pendant ce temps, Norris était en mission, dépassant le temps de Verstappen avec un tour fulgurant qui laissait le reste du peloton stupéfait.
Les tentatives de Verstappen pour revenir ont été entravées par un sous-virage persistant et un moment palpitant sur les bordures au virage 7. Pendant ce temps, Leclerc a brièvement pris la première place avant d’être relégué par Norris, qui a réalisé un tour presque une demi-seconde plus rapide que le meilleur effort de Russell sur pneus Soft.
Les ingénieurs de Red Bull et Mercedes étaient perplexes alors que Verstappen et Hamilton continuaient de se plaindre de l’équilibre de la voiture et des problèmes de réglage. Verstappen, incapable d’améliorer son tour sur pneus Soft, se retrouvait embourbé dans des tours chaotiques et du trafic, tandis que Russell a glissé dans la zone de dégagement au virage 14.
Alors que le temps s’écoulait, Norris restait la référence, Leclerc exprimant sa frustration par radio : “Je n’ai tout simplement pas d’adhérence.” Sainz et Leclerc peinaient à trouver du rythme lors de leurs tours sur pneus Soft, terminant la séance loin du rythme fulgurant établi par le pilote vedette de McLaren.
La fin de FP3 laisse planer de grandes questions : Red Bull et Mercedes peuvent-ils inverser la tendance avant les qualifications ? McLaren et Ferrari vont-ils maintenir leur avance, ou les analyses de données de vendredi soir seront-elles suffisantes pour que les géants en difficulté se battent à nouveau ? Une chose est sûre : Singapour s’avère être une cocotte-minute où seuls les plus affûtés survivront.