Carlos Sainz est-il le pilote le plus sous-estimé de la grille ?
Carlos Sainz est de retour sous les projecteurs après un retour triomphal sur le podium au Grand Prix d’Azerbaïdjan, marquant un tournant significatif après une période de six mois tortueuse de malchance et de performances décevantes. Ce pilote espagnol, autrefois éclipsé et sous-estimé, a enfin sécurisé son premier podium avec Williams—une distinction méritée qui ravive l’espoir pour toute l’équipe et ses supporters.
James Vowles, le responsable de Williams, a pris un pari audacieux sur Sainz au début, alors qu’il portait encore le rouge de Ferrari. La relation semblait complexe, mais elle a fleuri en un partenariat solide. La foi indéfectible de Vowles en Sainz est un témoignage du talent indéniable du pilote #55, surtout après que Ferrari ait choisi de se concentrer sur Lewis Hamilton au lieu de conserver les services de Sainz.
L’outsider : L’ascension silencieuse de Sainz
Carlos Sainz n’a jamais vraiment dégagé l’aura d’une superstar de la F1. Il est entré dans le sport aux côtés de Max Verstappen, qui est rapidement devenu le chouchou du monde de la course, laissant Sainz derrière lui. Après une période tumultueuse chez Renault, Sainz a trouvé ses repères chez McLaren, se transformant en le pilote mature et intelligent que nous voyons aujourd’hui—celui qui entretient d’excellentes relations et affiche une éthique de travail sans pareille.
Pour évaluer véritablement la performance d’un pilote, il faut se pencher sur son coéquipier, et le parcours de Sainz révèle un mélange de résultats. Au départ, il s’est mesuré à Verstappen, qui a dominé leur temps chez Toro Rosso avec 62 points contre 22 pour Sainz. Cependant, lorsqu’il a affronté Daniil Kvyat, Sainz a montré son talent, accumulant 90 points contre les maigres 8 de Kvyat.
Chez Renault, la concurrence était rude contre Nico Hülkenberg, mais Sainz a su se défendre avec 78 points contre 59 pour Hülkenberg. Avec Lando Norris chez McLaren, la constance de Sainz s’est manifestée avec 201 points contre 146 pour Norris, malgré le fait que Norris ait remporté deux podiums contre un pour Sainz. Son passage chez Ferrari l’a également vu rivaliser avec Charles Leclerc, qui l’a devancé en victoires et en points, mais Sainz a prouvé de manière constante qu’il pouvait accumuler des points et rester compétitif.
Un Catalyseur d’Amélioration
Une tendance indéniable a émergé : Sainz a un talent pour élever les équipes qu’il rejoint. À travers cinq équipes, il les a systématiquement laissées dans un meilleur état que celui dans lequel il les a trouvées. Chez Toro Rosso, il a aidé l’équipe à sécuriser la septième place, et durant son mandat chez Renault, il les a guidés de la neuvième à la quatrième place. Avec McLaren, il les a propulsés de la sixième à la troisième place, et même chez Ferrari, il a amélioré leur classement de la sixième à la deuxième place.
Cette tendance soulève la question : comment Carlos Sainz parvient-il à élever les équipes ? Son éthique de travail impressionnante, sa pensée stratégique aiguisée et sa capacité à favoriser des relations solides sont des éléments critiques. Les équipes en difficulté ou celles cherchant à construire une base solide reconnaissent que Sainz est un atout précieux, et ce n’est pas un accident s’ils le recherchent.
Le Pilote Parfait pour le Succès d’Équipe
Bien que Sainz n’ait peut-être pas la vitesse brute d’autres pilotes notables comme Verstappen, Leclerc ou Norris, il compense par son comportement louable hors-piste et son approche astucieuse de la course. Il prend de plus en plus conscience de ses forces et faiblesses, améliorant progressivement ses résultats. Bien que sa vitesse pure ne soit pas à la hauteur de l’élite, ses autres qualités sont inestimables pour les équipes visant un succès à long terme. La décision de Vowles de le signer n’était pas un simple hasard ; c’était un choix stratégique qui souligne la valeur de Sainz.
Contender au titre ? Peut-être pas encore.
La question de savoir si Sainz peut prétendre à un championnat est complexe. À en juger par son temps chez Ferrari, il lui manque la vitesse pure pour rivaliser avec Verstappen ou même Leclerc dans un combat direct. Pour que Sainz émerge comme un sérieux prétendant au titre, il aurait besoin du bon environnement et des bonnes circonstances, ce qui semble difficile compte tenu du paysage compétitif actuel.
Cette réalité le sous-estime-t-elle ? Absolument pas ! Sainz est un pilote à surveiller, une cible potentielle pour les équipes à la recherche d’un performeur fiable et compétent. Son parcours en F1 est caractérisé par le travail acharné, l’intégrité et une attitude impeccable, des qualités qui font de lui un membre d’équipe convoité. Est-il le pilote le plus sous-estimé sur la grille ? Peut-être ! Mais à mesure que sa réputation grandit, il devient rapidement un atout crucial pour toute équipe assez chanceuse pour l’obtenir.