Le cauchemar de Ferrari à Monza : un douloureux retour à la réalité pour la SF-25
Lors d’un week-end qui aurait dû être une vitrine palpitante pour Ferrari sur le circuit emblématique de Monza, les gradins remplis de fervents fans ont été laissés abasourdis alors qu’il devenait trop clair – le Cheval Cabré peine encore à suivre le rythme. Tandis que les projecteurs étaient braqués sur la domination de Red Bull, les aspirations de Ferrari à la gloire ont été anéanties dans une amère démonstration de ce qui est devenu une saga de lacunes tout au long de la saison.
Le Grand Prix d’Italie offrait une occasion en or à Ferrari de goûter enfin à la victoire, en particulier face à la redoutable McLaren. Mais ce qui s’est déroulé a été un rappel brutal des limites qui ont tourmenté la SF-25 tout au long de la saison. Lors des qualifications, les espoirs de Ferrari ont été éteints alors que la voiture n’a pas réussi à montrer le rythme requis, la laissant regarder la grille depuis une décevante quatrième et sixième place.
Au fur et à mesure que la course se déroulait, les fans ont assisté à un spectacle étonnamment prévisible, dépourvu du drame palpitant qu’ils espéraient. Avec des conditions de piste offrant peu d’imprévisibilité, les vulnérabilités de Ferrari ont été mises à jour. Les inefficacités aérodynamiques de la SF-25 étaient criantes, en particulier dans les virages rapides pour lesquels Monza est célèbre. La voiture ne pouvait tout simplement pas rivaliser avec ses concurrentes, menant à une douloureuse réalisation : Ferrari n’était qu’une pensée secondaire dans une course qu’ils désiraient désespérément dominer.
Les premières phases de la course ont vu les pilotes de Ferrari pousser fort, mais leurs efforts étaient vains. L’incapacité de la SF-25 à maintenir l’adhérence et la stabilité est devenue de plus en plus évidente, surtout comparée à la performance fulgurante de McLaren et Red Bull. Dans des sections cruciales comme Ascari et Parabolica, Ferrari était à la traîne, avec des différences de vitesse atteignant un incroyable 10-11 km/h (6-7 mph). Ce déficit en vitesse de virage s’est avéré catastrophique.
Malgré l’espoir que leur vitesse en ligne droite – un avantage notable de 6-7 km/h sur McLaren et de 3-4 km/h sur Red Bull – compenserait les pertes en virage, cela n’était tout simplement pas suffisant. Le résultat ? Un temps moyen au tour qui a vu Ferrari accusé un retard de deux dixièmes et demi sur Piastri et de plus de quatre dixièmes sur Verstappen avant même que les arrêts aux stands ne commencent.
Cependant, tout n’était pas perdu. Le style de conduite conservateur de Ferrari a permis de réduire l’usure des pneus, ce qui est devenu un léger avantage dans les phases ultérieures de la course. Alors que des concurrents comme Verstappen luttaient contre la dégradation des pneus après avoir poussé fort pendant plusieurs tours, Ferrari a trouvé un répit momentané. Cependant, cela n’était qu’un maigre réconfort dans le grand schéma de la course.
Dans une évaluation post-course, le directeur d’équipe Fred Vasseur a déploré le « dernier dixième » manquant qui aurait pu réduire l’écart avec McLaren. Bien que cela puisse avoir un certain fondement lors d’un tour sec, les réalités complexes de la course ont révélé que les choix de configuration de Ferrari ne donnaient pas les résultats escomptés. La décision de poursuivre une configuration à faible appui a eu des conséquences néfastes, nivelant involontairement le terrain de jeu avec des rivaux qui excellent en adhérence et en prouesse en virage.
Tout au long de la saison, la RB21 de Red Bull a démontré une supériorité indéniable dans les virages à haute vitesse, un contraste frappant avec la performance de la SF-25. Ce problème de longue date a été amplifié à Monza, où tenter de compenser les lacunes aérodynamiques n’a fait que mettre en évidence les défauts de conception de Ferrari.
Alors que la poussière retombe sur Monza, une chose est douloureusement claire : les ambitions de rédemption de Ferrari ont été anéanties. Ce qui aurait dû être un retour triomphant à la forme a plutôt reflété la dure réalité de leurs limitations de performance. La SF-25, dans toute sa splendeur, n’a pas encore prouvé qu’elle était une concurrente digne de ce nom, et à moins que des changements dramatiques ne soient apportés, le Cheval Cabré continuera de galoper loin derrière le peloton de tête. Le chemin à parcourir est semé d’embûches, et le temps presse pour Ferrari de retrouver sa gloire d’antan sur la scène de la Formule 1.