Une décision potentielle de l’équipe Red Bull de Formule 1 de se séparer de Liam Lawson pourrait envoyer un message alarmant à Max Verstappen. Verstappen, sans aucun doute, considérerait une telle action comme une grave erreur, étant donné que Lawson n’a participé qu’à deux courses de grand prix pour Red Bull. La menace d’un autre départ de coéquipier plane, et la raison semble être ancrée dans leur incapacité à égaler les niveaux de performance de Verstappen ou à s’adapter rapidement à une voiture truffée de défauts.
Si Lawson est effectivement mis sur la touche dans un avenir proche, cela confirmerait à Verstappen que Red Bull reste insensible aux problèmes inhérents qui affectent leur véhicule de course. Verstappen a exprimé ses préoccupations concernant les lacunes de la voiture depuis des années, se sentant souvent ignoré. Même après que Red Bull ait semblé enfin prendre en compte ses préoccupations l’année dernière, la RB21 n’a pas réussi à évoluer vers le véhicule que Verstappen avait imaginé.
Cela ne signifie pas que la voiture est lente. Au contraire, Verstappen a montré son potentiel à atteindre des vitesses impressionnantes. Cependant, le manque persistant de grip sur les deux essieux, associé à sa tendance à sous-virer et à connaître des ruptures soudaines, laisse beaucoup à désirer. L’habileté de Verstappen à manipuler la voiture et à gérer l’avant sans surcharger l’arrière contraste fortement avec l’approche de Lawson lors de la course en Chine.
Le style de Verstappen implique une introduction douce et précoce dans un virage qui se transforme en une entrée agressive pour faire pivoter la voiture dès qu’il perçoit sa stabilité. Lawson, en revanche, a montré une approche plus erratique et incohérente, entraînant souvent une vitesse excessive, une trajectoire incorrecte et un véhicule instable. L’habileté expérimentée de Verstappen à naviguer à travers les défauts de la voiture tout en générant moins de problèmes de son côté a conduit Red Bull à défendre le développement de la voiture.
Christian Horner, le patron de l’équipe, a rationalisé la situation en Chine. Il a suggéré qu’identifier la limite dans une voiture avec un sous-virage inhérent est plus simple que de le faire dans une voiture plus agressive. L’objectif de l’équipe n’est pas de favoriser un pilote particulier, mais d’utiliser les données et les retours disponibles pour construire la voiture la plus rapide possible.
Bien que cette approche ait abouti à 122 victoires, plus de la moitié de ces succès peuvent être attribués à Verstappen. C’est ici qu’il y a un potentiel décalage entre Red Bull et Verstappen concernant le rôle du pilote dans ces victoires. L’année passée a vu le talent de Verstappen éclipser les lacunes de Red Bull, avec des deuxièmes pilotes remplacés en continu.
Ce cycle de remplacement des pilotes pourrait être attribué à un manque de talent ou à des voitures qui privilégient la performance théorique plutôt que les caractéristiques pratiques. Verstappen n’a pas délibérément orienté Red Bull dans cette direction, mais sa capacité à gérer les conséquences a involontairement influencé le développement de la voiture. Cela a entraîné un écart notable entre la façon dont les pilotes de classe mondiale et ceux de niveau moyen manipulent le véhicule.
L’accent mis par Red Bull sur la charge aérodynamique pure plutôt que sur un équilibre conduisible a conduit à une perte d’adhérence globale. Même si la RB21 n’est pas désastreuse et que Verstappen n’est pas mécontent de son équilibre, elle reste en deçà des attentes.
Verstappen s’est abstenu de critiquer ses coéquipiers et continue de maintenir cette position. Cependant, il a exprimé sa déception face aux progrès lents en privé. Verstappen reste patient, mais sa tolérance a des limites. Il ne tolérera pas indéfiniment une voiture qui ne répond pas à ses attentes ou une équipe qui ne prend pas ses responsabilités pour les problèmes qu’elle crée.
Le licenciement d’un autre coéquipier pourrait provoquer une réaction forte de la part de Verstappen. Si Red Bull choisit de désigner le pilote comme bouc émissaire au lieu de faire une introspection, ils risquent d’aliéner l’un de leurs atouts les plus talentueux.