Après les tests de pré-saison optimistes pour l’équipe Haas F1, leur performance au Grand Prix d’Australie a été rien de moins que catastrophique. Le patron de l’équipe, Ayao Komatsu, avait précédemment écarté les préoccupations concernant leurs stratégies de test, qui étaient axées sur de longs relais. Cependant, la performance désastreuse de leurs voitures pendant la course a suscité des interrogations et des doutes.
Komatsu avait soutenu que même avec la connaissance de leur position sur la grille, rien n’aurait changé concernant leur stratégie pour l’Australie. Il a rejeté l’inquiétude du pilote Ollie Bearman concernant le manque d’efforts à faible carburant durant leurs tests de pré-saison. Komatsu a affirmé que la performance de Bearman lors des qualifications de l’année précédente, où il avait devancé Nico Hulkenberg, était une indication de son potentiel.
Cependant, les événements au parc Albert ont raconté une histoire différente. La performance de l’équipe Haas était loin d’être satisfaisante, car leurs deux voitures ont terminé en bas des feuilles de temps lors des deux séances d’essai. Le premier tour de Bearman sur pneus tendres en FP1 a entraîné une perte de contrôle et un crash dans les barrières, provoquant le drapeau rouge. Malgré les meilleurs efforts de l’équipe, Bearman n’a pas pu revenir pour FP2, limitant son nombre de tours pour la journée à seulement douze.
Pendant ce temps, Esteban Ocon, de l’autre côté du garage Haas, a également eu un vendredi difficile. Il a eu du mal à trouver un bon équilibre et en FP1, il était à 0,551s de la voiture suivante. En FP2, il était presque à 0,18s derrière la Sauber de Gabriel Bortoleto. Après la séance, Komatsu a reconnu que l’équipe n’avait pas prévu de telles difficultés, et il n’y avait pas d’explication claire pour leur mauvaise performance.
Une raison plausible des difficultés de Haas pourrait être leur stratégie de test. Se concentrer sur des réservoirs pleins et des longues séances à Bahreïn aurait pu laisser les pilotes dans l’incertitude quant aux performances de la voiture lorsqu’elle est poussée à sa limite. Cependant, cette théorie n’a pas trouvé beaucoup d’écho au sein de l’équipe. Bearman a attribué son accident à une conduite trop agressive plutôt qu’à un manque de compréhension des performances de la voiture en situations de faible carburant.
Ocon, bien qu’il ne soit pas aussi en difficulté que Bearman, a clairement exprimé la nécessité pour Haas de trouver plus de vitesse. Il a reconnu les progrès réalisés entre FP1 et FP2 et croit qu’il y a encore des améliorations à apporter.
Ocon et Bearman ont tous deux rejeté l’idée que le manque de performances lors des essais à Bahreïn ait été un facteur de leur mauvaise prestation en Australie. Ocon était ferme dans sa conviction que la décision de tester avec un plein de carburant à Bahreïn était correcte. Il a suggéré que l’équipe est encore en train d’apprendre à tirer le meilleur parti de sa voiture et que la performance de vendredi n’était pas indicative du véritable potentiel de Haas.
Malgré cette journée décevante, Ocon a estimé qu’ils avaient appris plus ce jour-là que lors des trois jours d’essai. Il a souligné que la performance leur avait donné des aperçus critiques sur les forces et les faiblesses de la voiture VF-25. Alors que Haas continue de naviguer à travers la saison, il reste à voir s’ils pourront traduire ces leçons en performances améliorées sur la piste.