Lors d’un affrontement palpitant au lancement de la saison 2025 du Championnat du Monde d’Endurance de la FIA, Nicklas Nielsen de Ferrari AF Corse a émergé en tant que leader dans la difficile course de 1812 km au Qatar, maintenant une avance minime sur ses concurrents.
Alors que la course entrait dans sa sixième heure, un incident stressant a vu Nico Varrone perdre le contrôle de sa Porsche 963 Hypercar #99 Proton, provoquant la dispersion de débris sur le circuit et nécessitant le déploiement de la troisième voiture de sécurité. Avec des conditions humides rendant la course encore plus difficile, l’action a repris avec un peu moins de cinq heures restantes.
Au redémarrage de la course, Phil Hanson, conduisant une Ferrari 499P d’AF Corse financée par des privés, était en tête, suivi de près par la Ferrari #50 engagée par le constructeur avec Miguel Molina au volant. Le duo n’était guère seul, avec une paire de Toyota GR010 Hybrids capitalisant sur le drame pour grimper sur la grille. Les Ferraris étaient engagées dans une bataille de leur propre chef, Molina étant à l’affût de Hanson, et l’écart entre eux étant de moins d’une seconde.
Cependant, l’excitation s’est transformée en alarme lorsque la Ford Mustang LMGT3 #77 Proton, conduite par Bernado Soasa, a éclaté en flammes, entraînant le déploiement de la quatrième voiture de sécurité de la course. Une amère déception pour une équipe qui avait déjà subi un incendie de châssis lors du Prologue.
Alors que la course redémarrait, la Toyota #8, conduite par Ryo Hirakawa, maintenait habilement sa quatrième position face à la BMW M Hybrid V8 Hypercar #20 WRT de Rene Rast. Pendant ce temps, la Toyota #7, pilotée par Nyck de Vries, était engagée dans une poursuite acharnée avec la Ferrari #50 de Molina, un duel qui se poursuivait alors qu’ils naviguaient à travers le trafic LMGT3.
L’affrontement entre Molina et Hanson a atteint son paroxysme lorsque Molina a dépassé Hanson sur la ligne droite principale, s’emparant de la tête avec une ligne intérieure dans le virage 1.
Alors que la course entrait dans la septième heure, la lutte pour la deuxième place s’intensifiait, avec Hanson maintenant contraint de repousser de Vries, qui était à ses trousses. Plus bas sur la grille, une bataille pour la neuvième place se préparait, menée par Peugeot, une équipe qui avait montré une forte performance mais qui avait été cruellement privée de victoire l’année précédente en raison d’une pénurie de carburant.
Un échange dramatique s’est ensuivi alors que Kevin Magnussen dans la #15 WRT BMW réduisait l’écart sur la #94 Peugeot de Malthe Jakobsen. En fin de compte, Jakobsen poussa un soupir de soulagement lorsque Magnussen s’arrêta aux stands, laissant les commandes à Raffaele Marciello.
Sept heures après le début de la course, Nielsen menait le peloton dans sa #50 Ferrari, suivi de près par Hanson dans sa #83 Ferrari. Les Toyota occupaient les troisième et quatrième positions, avec la #7 Toyota de de Vries suivie par la #8 Toyota de Hirakawa.
Dans la catégorie LMGT3, Marino Sato, au volant de la #95 McLaren 720S LMGT3 Evo, menait la charge dans la sixième heure. Mattia Drudi de Heart of Racing lui donnait du fil à retordre dans la #27 Aston Martin Vantage LMGT3 EVO. Après un déploiement de la voiture de sécurité en raison d’une défaillance mécanique, les LMGT3 se regroupèrent à nouveau, Sato devant défendre sa position lors de la relance.
Ce fut une journée difficile pour Iron Lynx, la #61 Mercedes-AMG LMGT3 devant se retirer tôt. Leur #60 restant servait de source de données précieuse dans ce qui s’est avéré être plus une séance d’essai qu’une sortie compétitive.
La course a pris un tournant lorsque Drudi a été pénalisé par un drive-through pour un relâchement dangereux aux stands, offrant à Sato un peu d’air. L’avance de la #95 McLaren était suivie par la #33 TF Sport Corvette Z06 LMGT3.R de Daniel Juncadella et la #31 WRT BMW M4 LMGT3 EVO pilotée par Augusto Farfus. Sebastien Baud et Finn Gehrsitz complétèrent le top cinq avec leur #59 McLaren et leur #78 Akkodis ASP Lexus RC F LMGT3, respectivement.
Avec des rebondissements palpitants, la bataille Ferrari contre Toyota dans le WEC Qatar était en effet un spectacle à voir.