Dans le monde à haute vitesse de la course NASCAR, les cris de Denny Hamlin pour une réforme résonnent sans réponse. Le pilote talentueux, qui a affronté l’imprévisibilité chaotique de Daytona et Talladega plus de fois qu’il ne veut le compter, continue d’être pris au dépourvu par le caractère aléatoire des courses sur superspeedway.
Rappelons-nous de la Daytona 500 de 2021. Hamlin était dans son élément, menant le peloton pendant 98 tours et visant une quatrième victoire jusqu’à ce qu’un désordre inattendu dans les stands le piège au milieu du trafic. La course s’est terminée par un accident au dernier tour derrière Michael McDowell, laissant Hamlin porter la déception d’une cinquième place.
L’année suivante ne fut pas différente. Une poussée de Brad Keselowski au tour 63 a fait tourner Harrison Burton, et la voiture n° 11 de Joe Gibbs Racing de Hamlin a été prise dans le « Big One » qui a suivi. À Talladega ’22 et Daytona ’23, des incidents en fin de course ont de nouveau contrecarré les chances de victoire de Hamlin. L’imprévisibilité, plus que le manque de compétence, est le méchant récurrent dans l’histoire de la course de Hamlin. Ses frustrations concernant la qualité des courses sur superspeedway sont bien connues, mais NASCAR reste sans réponse.
Au milieu de cette lutte continue, Hamlin et son équipe 23XI Racing, co-propriété de la légende du basketball Michael Jordan, ont déposé un recours antitrust contre NASCAR en 2024. Accusant l’organe directeur de pratiques monopolistiques, Hamlin a été vocal dans l’expression de son mécontentement. Malgré ses critiques publiques répétées, le silence de NASCAR est assourdissant.
Loin des tribunaux, Hamlin poursuit son combat sur la piste. La prochaine Ambetter Health 400 à Atlanta lui offre une lueur d’espoir. Lorsqu’on lui a demandé des discussions potentielles sur les réformes des superspeedways, Hamlin a reconnu le silence continu de NASCAR. Sa vision pour la course est claire : moins de derby de démolition, plus de contrôle pour les pilotes.
Les frustrations de Hamlin ne sont pas infondées. Lors du Daytona 500, malgré tous les bons mouvements, une pression de Cole Custer a mis fin à sa course prématurément. Cet incident met en lumière un thème récurrent dans la NASCAR : le chaos palpitant l’emporte souvent sur la compétence et la stratégie. Bien que cela puisse être divertissant pour les spectateurs, Hamlin et ses concurrents doivent faire face aux conséquences.
La solution proposée par Hamlin ? Réduire la traînée, augmenter la vitesse des voitures à un seul. Il soutient que cela n’augmenterait pas nécessairement les vitesses en paquet, mais cela déplacerait certainement l’accent de l’excitation induite par les collisions vers la compétence des pilotes. Mais alors que la NASCAR profite de l’attention virale des pile-ups dramatiques, ils semblent faire la sourde oreille aux suggestions de Hamlin.
Alors que Hamlin se prépare pour Atlanta, il reste un fervent défenseur du changement, indépendamment de son procès en cours. Cependant, la NASCAR semble aveugle à la nécessité de réforme. Steve Phelps, le président de la NASCAR, est plus préoccupé par l’augmentation des chiffres d’audience du sport. Malgré les critiques de Hamlin concernant la nature « basée sur la chance » de la course la plus prestigieuse du sport, Phelps est satisfait tant que les chiffres continuent de grimper.
La division est claire : les pilotes recherchent le contrôle et une course basée sur la compétence, tandis que la NASCAR mise sur le frisson de l’imprévisibilité et du carnage. Alors que la voix de raison de Hamlin continue d’être étouffée par le rugissement des chiffres d’audience, on ne peut s’empêcher de se demander : la NASCAR mettra-t-elle un jour le frein sur le chaos au nom d’une compétition équitable ? Seul l’avenir nous le dira.