Les ambitions de McLaren pour dynamiser ses opérations en Formule 1 avec le responsable de la stratégie de Red Bull, Will Courtenay, ont subi un coup dur. Bien qu’ayant sécurisé Courtenay pour 2026, Red Bull a clairement indiqué qu’il resterait sur leur pitwall tout au long de la saison 2025, laissant McLaren attendre plus longtemps que prévu pour leur recrutement tant convoité.
La longue attente pour Courtenay
En septembre dernier, McLaren a annoncé la signature très médiatisée de Will Courtenay en tant que nouveau directeur sportif. Chargé de renforcer les opérations de McLaren pendant les week-ends de course, Courtenay devait rendre compte directement au directeur de la course, Randeep Singh. Cependant, avec son contrat chez Red Bull courant jusqu’à mi-2026, McLaren a dû faire face à une bataille difficile pour l’intégrer plus tôt.
Bien que des libérations anticipées soient souvent négociées dans de telles situations, Red Bull a refusé de céder, choisissant plutôt de garder Courtenay dans son rôle actuel pendant la campagne 2025. Il continuera à travailler aux côtés de l’ingénieur principal en stratégie de Red Bull, Hannah Schmitz, qui est prévue pour prendre le relais de Courtenay une fois son départ enfin réalisé.
La perspective de Red Bull : conserver les talents, promouvoir de l’intérieur
Le directeur d’équipe de Red Bull, Christian Horner, n’a exprimé aucune animosité concernant la décision de Courtenay de partir, reconnaissant l’attrait de l’offre de McLaren. « Il [Courtenay] est ici depuis 20 ans, » a déclaré Horner. « Nous avons parlé d’autres rôles au sein du groupe. Il a reçu une offre pour un rôle plus important avec un salaire très élevé de McLaren, et à ce moment-là, vous devez dire : ‘Bonne chance. Lancez-vous.' »
Horner a également souligné comment le départ de Courtenay ouvre la voie à Schmitz pour prendre les rênes. “Si elle n’avait pas eu cette opportunité, elle aurait été une cible privilégiée pour quelqu’un,” a-t-il noté.
Red Bull a une histoire de maintien du personnel clé actif jusqu’à leurs derniers jours, comme en témoigne les contributions continues du directeur sportif Jonathan Wheatley l’année dernière avant son passage chez Sauber.
La Solution de Transition de McLaren
Alors que Courtenay reste liée à Red Bull, McLaren a pris des mesures pour renforcer sa propre structure en préparation de la saison 2025. Oli Cartlidge, ancien spécialiste senior en stratégie de course, a été promu pour diriger la stratégie de course et les opérations stratégiques. Son rôle élargi est conçu pour libérer Singh afin qu’il puisse se concentrer sur des opérations de course plus larges sans être embourbé dans des détails stratégiques.
Ce remaniement interne, associé à l’élévation de Cartlidge, garantit que McLaren maintient la clarté dans sa prise de décision au pitwall alors qu’elle vise à contester les deux championnats.
Une Lutte Stratégique en F1
La décision de Red Bull de conserver Courtenay jusqu’en 2025 souligne la concurrence féroce pour le talent en Formule 1, où les meilleurs stratèges sont souvent aussi critiques que les pilotes eux-mêmes. Pour McLaren, le retard peut être douloureux, mais le gain à long terme d’acquérir un expert chevronné comme Courtenay pourrait s’avérer inestimable dans leur quête de gloire en championnat.
Pendant ce temps, la confiance de Red Bull en Schmitz signale la profondeur de leur équipe stratégique, garantissant une transition en douceur même si des départs très médiatisés se profilent à l’horizon.
Quelle est la suite ?
Avec Will Courtenay hors de portée jusqu’en 2026, McLaren devra tirer le meilleur parti de ses ressources actuelles pour maintenir son élan. Red Bull, quant à elle, cherchera à maximiser l’expertise de Courtenay pour une saison supplémentaire tout en préparant Schmitz à diriger ses efforts stratégiques à l’avenir.
La saison 2025 mettra non seulement à l’épreuve la patience de McLaren, mais aussi sa capacité d’adaptation alors qu’elle navigue dans cette période de transition critique dans sa quête pour revenir au sommet de la Formule 1.