Dans un sport où la perception rivalise souvent avec la performance, Juan Pablo Montoya et Max Verstappen ont exprimé de vives critiques sur ce qu’ils considèrent comme un biais persistant en Formule 1 en faveur des pilotes britanniques. Des incohérences perçues dans les pénalités aux commentaires biaisés, la légende colombienne de la course et le champion du monde en titre, quadruple vainqueur, ont ravivé le débat sur l’impartialité dans la catégorie élite du sport automobile.
La controverse du « mauvais passeport »
La dernière tempête a éclaté lors du Grand Prix du Mexique, où Max Verstappen a reçu deux pénalités de 10 secondes pour des incidents impliquant Lando Norris. Verstappen a poussé Norris hors de la piste dans deux virages distincts, et les pénalités ont suscité une attention considérable—non seulement pour leur sévérité mais aussi pour les commentaires qui ont suivi.
En réponse, Verstappen a remarqué qu’il semblait avoir le “mauvais passeport” pour la Formule 1, une critique cinglante de la manière dont il estime que les pilotes non britanniques sont traités. Son père, Jos Verstappen, a fait écho à ce sentiment, suggérant que le commissaire de course britannique Johnny Herbert pourrait avoir été partial envers « certains pilotes. »
Montoya rejoint le chœur
Montoya, un vétéran de Williams et McLaren, a empathisé avec Verstappen, partageant ses propres frustrations de son époque en F1. Le Colombien, qui a remporté sept courses de Grand Prix au cours de sa carrière, a déclaré que le biais apparent rendait difficile pour lui de profiter du sport en tant que spectateur.
« Je me fâche quand je regarde la F1 parce que c’est tellement biaisé en faveur des pilotes britanniques, » a déclaré Montoya à GPblog.
« Ils prétendent être neutres, mais ce n’est pas le cas. Imaginez à quel point il est difficile d’être colombien! »
Montoya, qui s’est souvent retrouvé en désaccord avec l’establishment de la F1 durant sa carrière, a dénoncé les médias et les commissaires de la discipline pour leur favoritisme. Il a cité des exemples où les pilotes britanniques bénéficiaient d’un traitement plus clément, tant en termes de pénalités que de commentaires, par rapport à leurs homologues non britanniques.
Double standards dans les commentaires
Montoya a spécifiquement critiqué Sky Sports F1, les accusant de traiter les pilotes britanniques avec des gants de velours tout en scrutant les autres plus sévèrement. Il a cité des incidents impliquant Lando Norris et Sergio Pérez pour illustrer son propos :
- Grand Prix du Qatar : Lorsque Norris n’a pas levé le pied sous les drapeaux jaunes et a été pénalisé, les commentateurs auraient minimisé l’erreur, qualifiant la pénalité d' »outrageuse. »
- Sergio Pérez Spin : Montoya s’est demandé si des problèmes techniques pouvaient avoir causé le spin de Pérez, mais a noté comment les commentateurs l’ont rapidement qualifié de “manque de talent.”
« Quand Max a dit qu’il avait le ‘mauvais passeport,’ je pouvais tellement m’identifier à cela, » a déclaré Montoya, soulignant sa frustration partagée face aux doubles standards.
Adrian Newey et le nationalisme médiatique
Le Red Bull Adrian Newey a également exprimé son avis sur la question, accusant précédemment Sky Sports d’être “nationaliste” dans sa couverture. Ce sentiment a gagné du terrain parmi les pilotes et les équipes qui estiment que les médias britanniques exercent une influence démesurée sur la façon dont les récits se forment dans le paddock de la F1.
Une préoccupation plus large : le problème d’image de la F1
Le débat sur le favoritisme va au-delà des commentaires médiatiques. Le président de la FIA, Mohammed Ben Sulayem, a été critiqué pour une gouvernance incohérente, certains accusant l’organisation de biais dans les décisions des commissaires. Montoya s’est demandé si la FIA faisait suffisamment pour garantir l’équité sur la grille :
« Si vous êtes vraiment l’organisme qui contrôle les règles, il ne peut y avoir aucun favoritisme. »
Un Public Divisé
Les fans et les initiés sont divisés sur la question :
- Supporters de Verstappen et Montoya : Soutiennent que les médias britanniques centrés sur la F1 et son histoire créent un environnement où les pilotes non britanniques subissent un examen injuste.
- Critiques des Réclamations : Estiment que Verstappen et Montoya réagissent de manière excessive, attribuant leurs frustrations à la subjectivité naturelle des commentaires et aux pressions uniques de la F1.
La Vision d’Ensemble
Alors que la Formule 1 continue de s’étendre à l’échelle mondiale, équilibrer ses racines britanniques avec son attrait international devient de plus en plus crucial. Les accusations de partialité risquent d’aliéner des fans et des pilotes issus de divers horizons, en particulier alors que le sport gagne en popularité dans des régions comme les Amériques, le Moyen-Orient et l’Asie.